Les environs de Naples
La côte Amalfitaine
La côte amalfitaine tourne le dos au golfe de Naples. Ce ruban rocheux est peut-être la plus belle côte d'Italie. Une route étroite serpente entre Salerne et Sorrente, distantes de 45 petits kilomètres! Autant dire qu'on peut parcourir cette bande littorale en une journée.
Le spectacle de cette route en corniche mérite mieux. Vignobles et vergers en terrasse, oliviers et bougainvilliers, orangers et citronniers, les flancs des falaises au relief découpé sont recouverts par une végétation colorée et exubérante. Des villes et villages pittoresques y sont accrochées aux parois. Des plages de sable gris se nichent au cœur des criques.
La côte amalfitaine est incontestablement l’un des joyaux de la Méditerranée. Sur une trentaine de kilomètres, entre Sorrente et Salerne, villages de pêcheurs et stations balnéaires s’accrochent, comme les grains d’un chapelet, le long d’un à-pic vertigineux plongeant dans une mer d’azur profond. Et, quand arrivent les beaux jours, l’air embaume le jasmin, les citronniers et les arbres fruitiers. Quant à la lumière, elle est tout simplement divine…
La côte amalfitaine doit son nom à Amalfi, charmante petite cité blottie au creux des falaises. De la Piazza Duomo, au pied de la jolie cathédrale Saint-André plantée en haut d'un escalier monumental, empruntez la voie des Moulins, agréable balade à l'intérieur des terres.
Les îles
CAPRI
La Perle du Golfe, dont la forme est celle d'une femme enceinte étendue sur la mer, est l’une des plus célèbres parmi les îles de la baie de Naples. Dans le temps elle a fasciné empereurs, metteurs en scène, politiciens, acteurs, philosophes et gens communs pour sa beauté sauvage ou pour la dolce vita qu’on peut encore respirer dans l'air.
Son nom dérive du latin caprae qui signifie chèvres, qui nombreuses paissaient ici. Habitée depuis les temps anciens par les Grecs, Capri devint célèbre pendant l'Empire Romain sous Octavien qui, quand il y arriva en 29 av. J.C., la voulut pour lui-même en l'arrachant à Naples en échange d’Ischia. Même l'empereur Tibère tomba si amoureux de l'île qu’il arriva à déplacer à Capri le siège administratif de l'Empire et à y séjourner pendant dix ans de 27 à 37 apr. J.C..
Le Moyen Age fut caractérisé par les fréquentes invasions des Sarrasins qui furent la cause de la construction des remparts et du château, bâtis pour défendre les habitants. Donc l’île suivit le même destin historique que Naples; en effet elle passa sous la domination des Souabes, des Angevins, des Bourbons jusqu’à la date de l’annexion au Règne d’Italie (1860). Capri est le lieu idéal pour faire coïncider une visite de haut profile culturel avec des aspects décidément plus prosaïques et mondains. L’époque grecque a laissé les remparts polygonaux à côté de la fameuse Piazzetta (petite place) et les Escaliers Phénix qui relient Anacapri à Marina Grande. Par contre, la période romaine se montre à travers les splendides villas parmi lesquelles nous rappelons la Villa Jovis et la Villa Damecuta. L’Arc naturel et la Chartreuse de San Giacomo du XV siècle méritent une visite attentive. Il est impossible d’oublier l’existence de la Grotta Azzurra (Grotte bleue), découverte au XIX siècle et connue pour les nombreuses descriptions faites par les artistes, les poètes et les écrivains qui l’ont visitée.
Mise à part la beauté enchanteresse, avec ses ruelles et ses paysages magnifiques truffés d'hotels de luxe. visiter l'Ile en haute saison c'est s'attaquer aux hordes de touristes, et faire la queue plusieurs fois du bateau jusqu'au centre de l'ile. De plus consommer sur capri est un luxe à utiliser avec modération !
Ischia
Ischia (39km de pourtour et environ 47km² de superficie) a une population résidente de 50.000 habitants. Elle fait partie des stations hydro-thermo-climatiques marines et touristiques les plus renommées d'Italie et du monde. Pour celui qui vient du continent, Ischia se présente comme une vision idyllique où le mélange de couleurs (vert, bleu et blanc) le porte au rêve. L'ambiance est faite d'une toute simplicité. Les villages ont conservé leur authenticité et l'île est moins sophistiquée que Capri.
Procida
Procida est la plus petite et la moins connue des îles du Golfe de Naples, dont font également partie Ischia et Capri. Elle est, par conséquent, la moins touristique. Comme elle propose une grande richesse et une grande variété d’intérêts, les touristes, qui la découvrent, sont souvent étonnés de ne pas la voir plus recommandée dans les itinéraires touristiques du sud de l’Italie.
Procida, c’est l’archéologie avec l’îlot de Vivara relié à Procida par un pont artificiel. Vivara est le lieu de fouilles qui se visitent en été. Il y a 3000 ans, les commerçants marins de Mycènes l’utilisaient comme escale au cours de leurs traversées de la Méditerranée.
Le Vésuve
Les témoignages de l'antiquité
Pendant longtemps le Vésuve semble avoir été un mont tranquille.
Les écrivains antiques le décrivent couvert de jardins et de vignes, mis à part son sommet aride.
Il existait au centre d'une dépression circulaire un vaste espace plat. Il s'agissait sans doute d'un ancien cratère, mais à cette époque personne ne soupçonnait son histoire.
De ce cratère, il ne survit aujourd'hui qu'une partie, dénommé le Mont Somma. Ainsi, ne connaissant pas sa nature volcanique, la fertilité des terrains environnants favorisa les installations sannites de Stabia, de Pompei et d'Herculanum, dont les habitants n'avaient aucune raison de suspecter un risque potentiel dans cette région.
Le mont connu son heure de gloire en 73 av.JC, grace à Spartacus et ses compagnons qui, dans leur tentative pour échapper aux légions romaines, se retranchèrent sur le Vésuve en organisant une armée d'esclave.
Le Vésuve n’a jamais suscité les légendes, les mythes ou les tabous qui entourent tant d’autres volcans. Le 24 août 79, après un long sommeil de plusieurs siècles, le Vésuve se réveille et, en quelques heures, il recouvre Pompéï d’un linceul de pierres ponces et enrobe Herculanum de coulées de boue. Le récit de cette éruption nous est d’ailleurs parvenu avec la description de Pline le Jeune (lettres à Tacite). Avant la destruction de Pompéi et Herculanum en 79 après J.-C. et longtemps après, il s’est tenu si tranquille qu’il semble avoir été ignoré des dieux de l’Antiquité, puis des chroniqueurs du Moyen Age.
L'éruption du Vésuve en 79
En 62 les habitants subirent un tremblement de terre : la montagne s'ébranla violemment et un grand nombre des maisons furent détruites. La période calme qui suivit favorisa la reconstruction des édifices écroulés.
En 79, la plus célèbre et dévastatrices des éruptions du Vésuve détruisit Pompéi et Herculanum.
Le Vésuve depuis la destruction de Pompéi
Le Vésuve connu de nombreuses périodes d'activité séparées par des intervalles de repos.
En 472, il lanca une telle quantité de cendres, qu'elles se répandirent sur toute l'Europe et alarmèrent même Constantinople.
En 1036, survint la première éruption avec coulée de lave. Cette éruption fut suivie de cinq autres, la dernière en 1500.
Ensuite, s'ensuivi un long repos d'environ 130 ans, pendant lequel la montagne se recouvrit de jardin et de vignes. Même l'intérieur du cratère fut recouvert d'arbustes.
En 1631, il y eut une autre terrible éruption du Vésuve, qui recouvrit de lave la plupart de ses pentes. Lors de cette éruption, Naples fut directement menacée. En souvenir de cet évènement, la statue du saint patron Gennaro est élevée sur le Pont de la Maddalena, tournée vers le Vésuve. Cette éruption créa des torrents d'eau bouillante fuyant du volcan, entrainant d'épouvantables destructions..
Depuis il y eu de nombreuses éruptions, dont les deux plus notables sont les suivantes. Pendant une éruption de février 1848, une colonne de vapeur haute d'environ 15 mètres, se leva du cratère, en présentant une variété de couleurs ; peu après sortirent dix cercles, blancs, noirs et verts qui prirent la forme d'un cône. Une apparition semblable fut observée en 1820. Plus récemment, en mai 1855, un grand flux de lave incandescente, de 70 mètres de largeur, coula vers une crevasse d'environ 300 mètres de profondeur. La lave atteigni un précipice, où elle forma une magnifique chute de feu liquide.
Visiter le Vésuve encore en activité c'est possible, en voiture un route goudronnée très étroite lène au bord du volcan. Ensuite ilfaut prendre l'itinéraire piéton (Payant) afin d'admirer les bords du volcan.
Pompei et Herculanum
Le 24 août 79, une violente éruption du Vésuve provoque l'enfouissement de la riche cité romaine de Pompéi sous une pluie de cendres volcaniques. Le même jour, le port voisin d'Herculanum, à l'habitat plus populaire, est écrasé, lui, sous une coulée de roches et de laves.
Pompéi disparaît sous 6 mètres de lapilli (fines particules de roches volcaniques) et Herculanum sous 16 mètres de boues. Sorties de l'oubli 1700 ans plus tard, ces deux cités nous ont permis, grâce à leur malheur soudain, de connaître la civilisation romaine à son apogée avec autant de précision que si elle s'était éteinte hier.
La précédente éruption du Vésuve remontait à 3.500 ans avant JC et n'avait laissé aucun souvenir dans la mémoire des hommes. Aussi les Romains ne savaient-ils même pas que la montagne fertile dominant la baie de Naples était un volcan !
Pourtant, une alerte avait eu lieu en l'an 62, sous le règne de l'empereur Néron. Elle s'était traduite par un violent tremblement de terre qui avait détruit une première fois Pompéi.
Sans attendre, les riches propriétaires avaient reconstruit les superbes demeures décorées de fresques, de statues, de mosaïques et de fontaines, où ils venaient se reposer des turbulences de la vie romaine.
La reconstruction était à peine terminée que le volcan se réveillait pour de bon en l'an 79, sous le règne de Titus, celui-là même qui écrasa avec son père une révolte juive.
En une heure, le volcan propulse dans l'atmosphère un énorme nuage de cendres brûlantes en forme de pin parasol. À plusieurs kilomètres de hauteur, ces cendres d'un total de plusieurs millions de tonnes se refroidissent et retombent sous forme de poussières et de pierres ponce sur Pompéi. On parle de nuées ardentes.
Sur les 10.000 à 15.000 habitants que devait compter Pompéi, on en a retrouvé à ce jour 2.000 qui ont succombé par asphyxie. Habitués aux tremblements de terre mais ignorant tout du volcanisme, ils avaient négligé de fuir quand il en était encore temps.
Quelques heures plus tard, une coulée composée de roches en fusion et de cendres, dite pyroclastique, dévale la pente du Vésuve et carbonise instantanément Herculanum et ses habitants. On retrouvera deux mille ans plus tard des débris de squelettes. Au total, en près de 24 heures, le Vésuve entraîne la mort de plusieurs milliers de personnes dans les villes et les campagnes du golfe de Naples.
Misène, à la pointe nord du golfe de Naples, un jeune homme de 17 ans, Pline le Jeune, assiste à l'éruption et en rédige le compte-rendu détaillé dans deux lettres. Les vulcanologues donneront bien plus tard le qualificatif de plinéen à une éruption volcanique comme celle qu'il a décrite.
L'oncle du jeune homme, Pline l'Ancien, est un savant connu pour une gigantesque Histoire naturelle en 37 volumes (on lui doit aussi cette critique des excès gastronomiques de ses concitoyens : "Un cuisinier coûte plus cher qu'un triomphe").
Au moment de la catastrophe, il commande la flotte romaine qui mouille à Misène. Mû par la curiosité scientifique et par un sentiment d'humanité, il meurt asphyxié sur la plage de Stabies après avoir tenté avec ses navires d'apporter de l'aide à des habitants.
Pompei
La destruction de pompéi par le Vésuve, nous a laissé un excellent témoignage deu fonctionnement d'une ville dans la rome antique,. non seulement sur l'état des habitations (sauf ce qui a brulé), mais sus le mode de vie des habitants car une partie de la bopulation est morte carbonisée.
Herculanum
Située à 8 km à l'est de Naples, Herculanum fut fondée d'après la légende et comme son nom l'évoque par Hercule, à son retour d'Ibérie. Les Osques, et ensuite les Samnites s'y installèrent à la fin du Vème siècle av.J.-C. En -89, Titus Didius, prélat de Scylla s'en empara. Herculanum se transforma bientôt en un lieu de villégiature pour les patriciens romains attirés par le voisinage de Néapolis, centre culturel très actif et donc recherché.
Herculanum, déjà gravement endommagée par le tremblement de terre de 62 ap J.C., fut détruite par l'éruption du Vésuve de 79, qui la couvrit d'une considérable masse de boue, cendres et autres matières éruptives entraînées par de l'eau qui, en pénétrant dans chaque ouverture de la ville, se solidifia dans une couche compacte et dure de 15 à 20 mètres.
Ces circonstances particulières, qui ont conduit à l'enterrement d'Herculanum, ont d'un coté rendu les fouilles et les rendent encore très ardues, et de l'autre côté, elles ont permis la conservation de matières périssables, comme le bois, les papyrus et mêmes les aliments.
A la différence de Pompéi, dont les toits et les plafonds furent détruits par l'éruption, beaucoup d'édifices ont conservés plusieurs niveaux. Ainsi, la maison d'Argus a encore son balcon en bois.
La cité fut redécouverte au 18e siècle. Plusieurs milliers de papyrus ont été découverts, dans un état de carbonisation qui ne permettait leur déchiffrage aisé, étant extrêmement difficile à dérouler et à lire. Les techniques d'imagerie par sélection de spectre - longueur d'onde- en ont récemment facilité la lecture.
Les fouilles sont loin d'être terminées, notamment concernant le grande villa romaine, la "villa des papyrus" dont seul son dernier étage a été dégagé. Certain chercheur y croit très probable l'existence d'un bibiliothèque encore sous terre.
Mais actuellement ces fouilles sont suspendues car un autre problème d'importance se pose : tous ce qui a été dégagé depuis le 18e siècle se dégrade - dont les mosaïques, peintures, boiserie - et la question de la préservation de ce qui a été mis au jour est devenue cruciale.