La ville est construite sur un étroit priomontoire en arc de cercle (d'où son nom qui vient du grec drepane, faucille) qui s'avance dans la mer en face des Isole ,Egadi. Dans l'antiquité, Trapni servait de port à Erice. Elle prosepéra sous les Carthaginois avant de décliner sous les Vandales, les Byzantin et les Sarrasin. Son économie a toujours été lié à la mer. Elle atteingnit son apogée au XVIe et XVIIe siècles avec la construction navale et la pêche au thon.
A peu de kilomètres de Trapani, dans la partie occidentale de la Sicile, sur le sommet du Mont Giuliano se trouve Erice, ville pleine de charme et de vues merveilleuses sur la région environnante et sur l’archipel des Egades.
La ville offre des émotions aussi à son intérieur grâce à l’aspect médiéval des palais, des ruelles, des églises et des remparts bien conservés.
Son nom dérive de Venere Ericina, la déesse de la fécondité vénérée ici depuis l’antiquité dans un temple célèbre.
D’après l’historien grec Thucydide, Erice fut fondée par des exilés troyens qui débarquèrent ici après la fuite de Troie, ils se mélangèrent à la population locale des Sicani en faisant naître le peuple des Elimi, le même qui aurait fondé Segesta.
Erice fut pendant des siècles gouvernée par les Carthaginois, sauf pendant la brève pause d’une année où elle connut le siège et la prise par Pyrrhus, roi de l’Epire.
Pendant la première Guerre Punique (264-241 av. J.C .) elle fut fortifiée par le général Hamilcar qui déporta une partie de ses habitants pour fonder Drepanon, l’actuelle Trapani, qui jusqu’alors avait été seulement un port.
Ensuite la ville vit pendant plus d’un siècle la lutte entre les Romains et les Carthaginois et, passée aux Romains, elle devint un fameux centre religieux.
De la période romaine on sait très peu aussi bien que de la période byzantine.
Erice recommença à fleurir lors de l’arrivée des Arabes qui conquirent la forteresse en 831 et développèrent l’économie du bourg. Les Normands commandés par Roger de Hauteville l’assiégèrent (1167) et la conquirent au XII siècle en lui donnant le nom de Mont San Giuliano, nom qui fut maintenu jusqu’en 1934.
De cette période sont la construction de l’Eglise Mère, du Château, du Palais Chiaramonte et la restructuration des remparts.
Avec le développement des ordres religieux au XIII et XIV siècle furent édifiées d’autres églises pour la construction desquelles fut maintenue la structure architectonique et urbanistique de l’époque.
On entre dans le périmètre triangulaire d’Erice à travers Port Trapani et, à travers la via Regia (la rue royale), on atteint l’église Mère (1314) au portal gothique et à la belle rose. D’autres églises dignes d’importance sont celle de Saint Martin de fondation normande, l’église du Sauveur, celles de Saint François et de Saint Jean Baptiste du XIV siècle.
A Erice on peut visiter encore le Château de Vénus, érigé au XII siècle au même endroit où jadis était bâti le temple de Vénus.
La Côte de Castellamare se découpe en une grande plage, près du village de Castelamare del Golfo très touristique l'été, près de Castelammare del Golfo, parsemé de petites criques très sympatiques le long du littoral.
Pas trop loin d'Erice, la Riserva dello Zingaro s'étend sur 1600 Ha le long de la côte. Cette réserve naturelle est le paradis des oiseaux, en particuliers des rapaces tels que l'aigle de Bonelli. Le rivage de falaises est riche de criques est riche en calettes (petites plages) et en grotte dont certaiens etaient habitée à l'époque néolithique.
La Tonnara del Scopello: près du village de Scopello, La Tonnara, jadis très actif dans la pêche au thon, aujourd'hui déaffecté et privé est visitable. Et pouquoi pas, il est possible de se baigner dans la crique près des entrepots.
Chef lieu de la région Sicile et de la province du même nom, situé sur la cote occidentale entre le Monte Pellegrino et le Capo Zafferano, Palerme comporte environ 735000 habitants.
Ville étonnante par ses contrastes, sa vitalité, son histoire multiculturelle. Comptoir phénicien au VIII ème siècle av JC puis site de défense carthaginoise, conquise par les Romains en 251, Palerme connaît les invasions barbares et une décadence sous la domination byzantine. En 831, l'arrivée des Arabes lui rend un rôle important. En 1072, conquise par les normands, la ville se développe. En 1130, Roger II devient Roi de Sicile, la ville est alors la capitale florissante du royaume de Sicile.
Puis les Angevins et les Aragonais donnent à la ville un aspect plus militaire avec des murailles d'enceintes. Suit une période baroque très prospère. Au XVIII, les Savoyards, Autrichiens et Bourbons se succèdent, les idées encyclopédiques influencent l'aspect de la ville.
Au XXème siècle, le centre très touché par les bombardements de 1945 est abandonné et en délabrement malgré les richesses qu'il concentre. Aujourd'hui il est progressivement réhabilité et réinvesti par les palermitains qui redécouvrent les splendeurs de Palerme tel que son Teatro Massimo, réouvert depuis 2 ans après une fermeture de plus de 20 ans.
- Les Palais des Normands, siège de l'Assemblée régionale sicilienne. Dans le salon d'Hercule, fresques de Giuseppe VELASCO 1799 (Scènes des travaux d'Hercule). Salle de Roger avec les mosaïques remarquables. Chapelle Palatine construite à la demande de Roger II, influence de style arabe.
- La Cathédrale, chef d'oeuvre d'architecture, sur l'emplacement d'une église byzantine transformée en mosquée par les arabes, un ministre de Guillaume II la fit construire en 1184-1185. Sarcophages de Frederic II, Roger II et Constance de Hauteville, Chapelle de Sainte Rosalie, Trésor du dôme.
- Saint-Jean des Ermites (San Giovanni degli Ermiti), construite en 1132 sous Roger II sur les bases d'un édifice musulman. Mélange étonnant de coupole rouge de style musulman et du cloître à la végétation luxuriante.
- Le Couvent des Capucins ou Catacombes, très insolite : 8000 corps de palermitains en quelque sorte momifiés datant du XVII à 1881, certains très bien conservés, vêtus des habits d'époque.
- Le theatre Massimo construit entre 1875 et 1897 dans un style néoclassique. C'est l'un des theatres les plus vastes d'Europe réouvert au public depuis peu après 20 ans de travaux, il a notamment servi de décors pour une des scènes du parrain III de Francis Ford Coppola.
- Les "quattro canti", idéalement situé dans la vieille ville c'est le croisement de la via Maqueda et la via Vittorio Emmanuele. Les statues sur chacun des quatre coins représentent des souverains d'Espagne, des saisons, des saintes protectrices de la ville.
- La piazza Pretoria, située à coté des "quattro canti" et en face de l''hotel de ville, est une fontaine monumentale récemment restaurée, oeuvre du 16ème siècle, initialement commandée par un noble florentin pour sa villa, elle fut acquise par le sénat de Palerme et transportait en 1575. Ces magnifiques statues représentent des divinités marines et animales. Appelée aussi Fontana delle Vergogne (Fontaine de la honte) à cause de la nudité des sculptures.
- La galerie régionale de Sicile, située dans le palais Abatellis, musée magnifique qui comporte une collection d'oeuvres exceptionnelles, sculptures, bustes, tete de marbre, peinture sicilienne du VIIème au XVIème siècle.
- Le palais Gangi, on y trouve de très belles collections de porcelaines et céramiques du XVI et XVIIème siècle, on peut d'ailleurs signaler que dans un des salons, Visconti y tourna la scène du bal du Guépard en 1963.
- Les jardins : dans le palerme bruyant et chaotique, il est agréable de se retrouver au milieu de la verdure et de quelques fontaines, le jardin de l'orto botanico est un parc botanique de 10 hectares, on y trouve des plantes et des fleurs d'origine très variée. on pourra y admirer des arbres centenaires aux racines tentaculaires.
- Marché de la Vucciria entre la Via Roma et le port, un lieu haut en couleur où on rencontre de vrais siciliens
ville fondée par les Elimes, population d’origine non grecque mais continentale, provenant en partie d’Anatolie.
Le mythe en ce cas aide à reconstituer l’histoire de la ville: après la destruction de Troie les héros Enée et Elymos partirent pour la Sicile. Ils arrivèrent à Trapani et fondèrent deux nouvelles villes: Elima et Egesta du nom d’Elymos et d’Egeste, les camarades d’Enée. Egeste serait précisément Segesta.
Le mythe serait confirmé soit par Thucydide soit par Plutarque.
L’histoire de Segesta est liée à celle de la colonie grecque de Selinunte, de laquelle elle fut toujours ennemie. En 580 av. J.C. la lutte devint une guerre et Selinunte eut le dessous. En 415 av. J.C. Selinunte s’allia aux Carthaginois, elle demanda alors l’intervention d’Athènes qui aboutit à la célèbre et désastreuse expédition de Sicile. Profita de la situation Selinunte qui détruisit Segesta sans s’apercevoir qu’entre-temps celle-ci s’était alliée aux Carthaginois. La conséquence fut le siège et la destruction de Selinunte et le massacre de ses habitants par les Carthaginois.
Segesta ensuite fut assiégée et détruite aussi par Agathocle (IV siècle av. J.C.), tyran de Syracuse.
Lors des guerres entre les Romains et les Carthaginois, Segesta, au nom des communes origines troyennes, se rangea soudain du côté de Rome et cela lui valut ensuite plusieurs privilèges pendant l’époque impériale. La ville fut détruite par les Vandales au V siècle apr. J.C.
Située sur la côte à l’extrémité occidentale de la Sicile, Marsala est célèbre pour son vin.
La ville fut fondée par les habitants de Mozia, ville phénicienne fondée au VII siècle av. J.C. pour contrôler le commerce des côtes occidentales, et fut détruite par Denys II de Syracuse en 397 av.J.C. Les habitants en fuite fondèrent Lilibeo, qui signifie qui regarde la Libye, la Marsala d’aujourd’hui.
En 350 av J.C. les Phéniciens érigèrent de puissants remparts pour protéger la ville.
Pendant la Première Guerre Punique (264 – 241 av. J. C.) Marsala fut assiégée à partir de 250 av. J.C. pendant neuf années par les troupes romaines commandées par les consuls Gaius Atilius Regulus et Lucius Manlius Vulso, qui détruisirent des tours des remparts.
A la suite de la bataille des Iles Égades, Lilibeo en 241 av. J.C. passa aux Romains, qui en firent leur base navale la plus importante et le chef-lieu des provinces occidentales. Elle devint tellement riche en villas et en splendides édifices publics qu’elle fut appelée splendidissima urbs (très belle ville) par Cicéron.
La fin de l’Empire marqua aussi la fin de la ville : elle fut détruite par les Vandales au V siècle av. J.C..
Ella passa au VI siècle sous l’Empire Byzantin de Justinien mais ce ne furent pas des siècles fleurissants parce que l’Empereur ne s’occupait pas de la Sicile, qui était souvent pillée par les pirates.
En 830 elle fut conquise par les Arabes qui en firent leur principal centre d’échange avec l’Afrique, et lui donnèrent le nom di Marsa Allah (port d’Alì).
Marsala s’agrandit sur le modèle des villes arabes: c’est-à-dire une ville protégée par des remparts carrés et par un château défensif.
Les Normands arrivèrent en 1072, suivis par les Souabes (1194) à la suite du mariage entre Henri VI de Souabe et Costanza de Hauteville (1185), mère de Frédéric II, le stupor mundi. Suivirent les Angevins (fin du XIII siècle) et les Aragonais (XIV siècle) sous lesquels dans la ville furent construites des églises, des monastères et des édifices publics. Le développement fut arrêté par l’empereur Charles V en 1575, car il fit ensabler le port fleurissant pour empêcher les incursions sarrasines.
Après un déclin de 2 siècles, dans lesquels toutefois la ville prit un aspect baroque, furent construites des églises et des édifices. Marsala se développa grâce à l’industrie du vin introduite par l’anglais Giovanni Woodhouse (1773) auquel suivirent d’autres comme la famille Florio (1883).
Le 11 mai 1860 Garibaldi débarqua à Marsala et commença l’expédition des mille (de mille soldats).
Dans le centre de la ville, Place de la République, on peut visiter la Cathédrale de Saint Thomas de Canterbury (1628), l’église de Saint Joseph (1680) et le Palais VII Avril (1576). Non loin se dressent le Monastère de Saint Pierre, siège du Musée Civique, l’Eglise du Purgatoire (1569), l’Eglise et le Couvent du Carmine.
Localisé sur la côte sud, Sciacca est le plus important centre thermal de la Sicile et le plus ancien du monde. Cette ville de plus de 40 000 habitant est également très touritique.
Sciacca déjà célèbre du temps des Romains qui l'appelaient"ex-aqua", sa vocation de ville thermale est très ancienne et était déjà réputée dans l'antiquité.
La ville fut conquise par les Arabes qui l’appelèrent As-saqah, transformèrent sa structure urbanistique et lui donnèrent de la richesse et de la splendeur.
Après l’arrivée des Normands (1087) de Roger de Hauteville, Sciacca fut ceinte de remparts, fortifiée et fut construit le Château Vieil.
Très souvent attaquée au cours de années suivantes, elle servit plusieur fois de palce forte, en particulier lors de l'assaut des troupes de Charles Ier de Valois.
Au XIVe siècle Manfredi III fonda la ville de Mussomeli et fit édifier l'imposant château gardant ce qui est devenu aujourd'hui un grand centre agricole. Celu-ci baptisé Manfredano en hommage à son fondateur et bâti sur les vestige d'une forteresse de Hohenstaufen, fut transformé au XVe siècle par la famille Castellar. Il possède une seconde enceinte fortifiée; à l'intérieur la Sala dei Baroni presente d'interessants portailes. Depuit les remparts extérieurs, la vue sur les vallées et les collines de l'arrière pays est magnifique.
Agrigente
Jusqu’à l’année 1927 la ville s’appelait Girgenti; locialése à peu de distance de la mer Méditerranée, sur un plateau, à 326 mètres d’hauteur, entourée par deux torrents (San Biagio et Drago), qui confluent dans l’Akragas au sud de Agrigento.
Le noyau de la ville a été construit entre l’acropole de la ville ancienne, avec le Dôme en style byzantin (XIV siècle), la belle église du Saint Esprit (qui remonte au siècle XIII), et le riche Musée archéologique dans lequel est conservé entre autre l’éphèbe marmoréen de valeur du Vème siècle, admirable oeuvre locale.
Fondée en 582 av. J.-C sur la côte méridionale de la Sicile par des Grecs venus de la cité voisine de Géla, la ville s'impose très vite comme l'une des colonies les plus brillantes et les plus prospères de l'Occident hellénique.
Riche des ressources de sa plaine agricole et des revenus que lui assurait son grand commerce méditerranéen, Agrigente possède au milieu du Ve siècle av. J.-C. plus de temples qu'il n'y en a sur l'acropole athénienne. Elle voit naître le philosophe Empédocle dont Ernest Renan a pu dire qu'il fut « l'un des génies extraordinaires de la philosophie grecque présocratique, l'un des vrais fondateurs de la science et de l'exploitation mécanique de l'univers ». Les destructions perpétrées par les Carthaginois lors du sac de 406 av. J.-C. ruinent la cité, mais celle-ci renaît à l'initiative de Timoléon de Syracuse et connaît une nouvelle prospérité à la faveur de la paix romaine.
La ville fut gouvernée par les Romains et les Carthaginois à partir du -IIIe siècle. Les Romains s'emparent de la ville en 262 av. J.-Cet les Carthaginois en 255 av. J.-C. Elle a gravement souffert de la Deuxième Guerre Punique (218/201 av. J.-C) à la fois de Rome et de Carthage qui luttèrent pour la contrôler. Les Romains prirent Akragas en 210 av. J.-Cet la renommèrent en latin Agrigentum, même si elle demeure une grande communauté de langue grecque pendant des siècles à suivre. La cité redevint prospère sous la domination romaine et ses habitants obtinrent la pleine citoyenneté romaine en 44 av. J.-C, après la mort de Jules César.
Après la chute de l'Empire romain, la ville passe aux mains des Ostrogoths du Royaume d'Italie, puis de l'Empire byzantin. Au cours de cette période, les habitants d'Agrigentum abandonnent pour l'essentiel les parties inférieures de la ville, et viennent habiter l'ancienne acropole, au sommet de la colline. Les raisons de ce mouvement ne sont pas claires, mais sont probablement liées aux destructions dues aux raids côtiers des Sarrasins, des Berbères et autres peuples. En 828, les Sarrasins s'emparèrent de ce qui restait de la ville. Ils prononçaient son nom Kerkent en arabe, et les Siciliens l'appelèrent Girgenti. Elle conserva ce nom jusqu'en 1927, lorsque le gouvernement de Mussolini lui redonna son ancien nom latin sous la forme italianisée d'Agrigento.
Agrigente fut prise en 1087 par les Normands du comte Roger Ier qui y créa un évêché latin. La population diminua beaucoup au cours de la période médiévale, mais progressa un peu à partir du XVIIIe siècle.
En 1860, les habitants appuyèrent avec enthousiasme Giuseppe Garibaldi dans sa conquête du Sud de l'Italie, dans le cadre de l'unification de l'Italie.
La ville subit à plusieurs reprises des bombardements destructeurs au cours de la Seconde Guerre mondiale; elle fut occupée par les Alliés le 16 juillet 1943..
Le charme de Agrigente dérive surtout des magnifiques ruines des temples doriques de la colonie grecque, situées dans la célèbre Vallée des Temples, qui s’ouvre aux pieds de la ville, vers la mer. Le colossal temple dédié à Zeus Olympien, resté inachevé, avait, comme attestent les ruines, des dimensions énormes (117 mètres de longueur pour 54 mètres de largeur) et était décoré de colonnes, insérées dans un mur plein, altérnées avec des géants ou télamons (statues masculines avec la fonction de colonne, équivalents aux cariatides féminines), qui servaient comme support à la trabéation: l’intérieur avait une forme de basilique à trois nefs distinctes. Très importants de plus le temple de la Concorde, un des meilleurs conservés de la Sicile, celui de Héra ou Junon, desquels restent presque toutes les colonnes, et les temples de Vulcain et de Hercule, ce dernier de grandes proportions. Du temple des Dioscure a été reconstruit seulement un angle très pittoresque, qui est devenu l’emblème de la ville. De grand intérêt aussi le sanctuaire rocheux de Demeter et Perséphone.
Des creusements récents autour l’ancien monastère de Saint Nicolas ont mis en évidence les restes du quartier héllenistique-romain. À la période romaine remontent au contraire l’oratoire de Falaride et la tombe de Terone.
En 1967 a été institué le Musée Archéologique National, au centre de la Vallée des Temples.
La zone archéologique d'Agrigente est inscrite au patrimoine de l'UNESCO depuis 1997
Vallée des temples
Située dans la province d’Agrigente, la Vallée des Temples est un complexe de sept temples doriques élu par l’UNESCO patrimoine mondial de l’humanité en 1998.
Voilà les temples principaux:
- le Temple de Zeus Olympien, construit au V siècle av. J.C. en l’honneur du dieu après la victoire sur les Carthaginois à la suite de la bataille de Hymère de 480 av. J.C. Les prisonniers carthaginois eux-mêmes travaillèrent à la construction du temple, l’un des plus grands jamais érigés par l’homme. Le temple est caractérisé par la présence des talamoni, statues colossales anthropomorphes.
- Le Temple de Héra ou Junon (V siècle av. J.C.) était utilisé pour célébrer les mariages et fut brûlé en 406 av. J.C. par les Carthaginois.
- Le Temple de la Concorde (V siècle av. J.C.) est le temple le mieux conservé.
- Le Temple des Dioscures ou de Castor duquel il ne reste que quatre colonnes.
- Le Temple d’Héraclès est le plus ancien. Il fut détruit par un tremblement de terre et aujourd’hui il se présente avec huit colonnes.
- Le Temple de Vulcain (V siècle av. J.C.) est malheureusement très endommagé.
- Le Temple d’Esculape était dédié au pèlerinage des malades qui venaient ici demander la guérison.
L’ombilic de la Sicile ou le belvédère de Sicile ou encore, urbs Inexpugnabilis comme l’appelaient les Romains. Nombreux sont les noms donnés à Enna pour sa position géographique centrale sur le sommet d’un rocher autrefois fortifié et capable d’offrir des vues merveilleuses au voyageur moderne.
Enna fut habitée depuis l’ère de la pierre par les Sicani, population d’origine non indoeuropéenne installée en Sicile depuis la Préhistoire. De cette période lointaine ont été retrouvés un village, une nécropole et un temple qui remonte au Néolithique.
Après l’arrivée des Siculi (population provenant du continent) au XV siècle et des Grecs au IX siècle av. J.C., les équilibres politiques changèrent et la ville commença à frapper monnaie grecque déjà depuis le V siècle.
Enna s’allia à Syracuse pour s’opposer à Carthagène mais en 397 av. J.C. elle devint un fief de Syracuse sous Denis I et en 307 elle fut prise par le tyran Agathocle.
En 259 av. J.C. elle fut d’abord conquise par les Carthaginois et délivrée par les Romains l’année suivante. En 212 av J.C. elle passa définitivement à Rome.
A partir de là commença la première guerre servile (139-132 av. J.C.) où les esclaves étaient commandés par le syrien Euno qui se rendit aux Romains seulement après deux années de siège.
Après la chute de Rome et la dévastation des Vandales, Enna fut gouvernée par les Byzantins jusqu’à la prise de la ville par les Arabes (859).
Après l’arrivée des Normands en Sicile (1070) Enna devint le dernier bastion de la résistance arabe jusqu’en 1087, année de la reddition à Roger de Hauteville.
Sous les Normands, les Souabes et les Aragonais la ville se fortifia en érigeant des forteresses défensives et en se développant sans trêve jusqu’au XVII siècle quand commença son lent déclin.
En 1860 Enna, après avoir participé activement à la cause de l’unification, fut annexée au Règne d’Italie.
Remonte à la période médiévale la création de la structure urbanistique encore présente dans la ville, exception faite pour les remparts qui désormais n’existent plus.
Le beau Château de Lombardie remonte à la période souabe et il surprend pour son intégrité et sa grandeur. Il fut choisi par Pierre d’Aragon comme sa résidence privée à Enna. Aussi captivante que celui-ci est la Tour de Frédéric II (XIII siècle) haute de 24 mètres aux plafonds à voûte. Très beau aussi est le Palais Pollicarini (XV siècle) de style espagnol.
Parmi les édifices religieux il faut certainement visiter le Dôme, construit en 1307 par volonté de la reine Eléonore d’Aragon, qui abrite des peintures précieuses et le Musée Alessi ; les églises de Saint François d’Assise (XIV siècle), l’église baroque de Saint Joseph et l’ancienne église de Saint Jean Baptiste au clocher gothique (XV siècle).
Prizzi
Les pentes ventées du mont Prizzi, qui dominent les vallées alentour, sont habitées depuis des temps anciens. Le site fut autrefois occupé par une ville arabe fortifiée, mais l'actuelle Prizzi reflète avant tout l'influence du Moyen-âge. Le dédales des ruelles qui montent jusqu'au sommet (960 mètres) est couronné par les ruines du château médiéval. Au début du chemin, vous passerez devant San Rocco, le grand parvis de Santa Maria Delle Grazle et la Chiesa Madre; église du XVIIIe siècle.
Palazzo AdrianoLa ville de Palazzo Adriano a été fondée au milieu du XVe siècle par des réfugiés albanais fuyant les envahisseurs turcs.
Peu loin de Palerme, sur un éperon rocheux qui domine la Vallée de l’Oreto, se dresse Monreale, connue dans le monde entier pour sa splendide Cathédrale normande, l’une des œuvres les plus importantes de tout le Moyen Age. Monreale se développa tout autour de l’abbaye bénédictine qui devint un puissant siège épiscopal en 1183. C’est Guillaume I le Bon qui, après la conquête normande de la Sicile par Roger I, voulut le déplacement des moines dans une préexistante ferme arabe nommée Bulchar en 1176. Le même souverain commença en 1174 la construction du Dôme de Sainte Marie la Neuve, connu dans le monde entier comme le Dôme de Monreale, œuvre architectonique singulière puisqu’elle est une synthèse de plusieurs styles : arabe, normand, byzantin et roman. Centre de Monreale est la Place Victoir Emmanuel sur laquelle donne, outre le Dôme, le Cloître de l’Abbaye, lui aussi d’époque normande, à la forme quadrangulaire et entouré d’une enceinte carrée avec fontaine.
D’autres édifices religieux qu’on peut visiter à Monreale sont : la Collégiale du S.S. Crucifix, de Saint Antoine et de Saint Castrese (XVI siècle).
De Place Guillaume II on accède au Belvédère, jardin public à la vue panoramique de rare beauté sur Palerme. A visiter encore est le Séminaire de Chierici, ancienne résidence normande restructurée au cours des siècles XVI et XVII.
Ce volcan actif est aujourd'hui haut de 3323 m.
Il ne représente théoriquement pas une menace importante pour les populations, d'une part n'étant pas explosif, il ne disperse pas de nuages de cendres, et d'autre part, il faut des semaines aux coulées de laves pour remplir les cratères actuels avant de déborder sur les pentes.
Cependant plus d'une centaine de stations d'activité sismique le surveille en permanence.
Le refuge de La Sapienza et les remontés mécaniques furent en grande partie détruits par les éruptions de 2001 et de 2002.
En 1992, le village de Zafferana Etnea fut sauvé de peu de la coulée de lave par le largage de blocs de parpaings.
L'Etna, qui est le plus grand volcan d'Europe par sa surface d'environ 1250 km² et sa hauteur d'environ 3350 mètres au-dessus du niveau de la mer, peut être également considéré comme l'un des volcans les plus actifs du monde entier par les manifestations éruptives continuelles qui se sont vérifiées ces dernières années. Du haut de ses 3350 mètres il domine la Sicile et les trois mers qui l'entourent, ainsi que la Calabre. L'Etna offre des aspects multiples et suggestifs à travers ses centaines de cratères adventifs, ses effroyables coulées de lave, ses bois, ses plantations d'agrumes et ses vignobles verdoyants qui attirent la curiosité scientifique et l'intérêt touristique des visiteurs du monde entier. Deux autoroutes modernes et audacieuses reliant Messine à Palerme permettent d'atteindre rapidement l'Etna à partir de n'importe quelle localité touristique de la Sicile. Avec la nouvelle télécabine de l'Etna il est possible d'atteindre aisément les zones sommitales du volcan, effectuant ainsi une excursion enrichissante en été et donnant en hiver la possibilitè unique de pratiquer les sports de la neige à quelques kilomètres de la mer.
Dans l'antiquité, les éruptions volcaniques étaient attribuées au monstre Typhon, foudroyé par Zeus, et enseveli sous l'Etna.
Beaucoup d'éruptions ont été rapportées par l'histoire : dont celles de 475 av J-C, 1169, 1329 et 1381 dont les coulées de laves finirent dans la mer.
L'éruption la plus destructrice fut celle de 1669, où un fleuve de lave déferla sur le versant sud en détruisant 15 villages et une grande partie de Catane. Elle dura 122 jours.
Cefalù ( 13 000 habitants) a été fondée avant époque grecque, reconstruite sous Roger II après les combats entre Arabes et Normands. La petite ville s'étale au pied d'une masse rocheuse de 268 m de haut, le Rocca.
Nichée au pied d'un promontoire rocheux à mi-chemein entre Palerme et Capo d'Orlando, Cefalù a conservé ses allures médiévales autour de la cathédrale normande construite au XIIe siecle par Roger II. Les étroites ruelles du centre sont bordées de constructions aux riches décors architecturaux. Les nombreuses églises de la ville témoignent elles aussi de son statut d'évêché principal. Le quartier des pêcheurs aux vielles maisons massées en bord de mer, est très agréable, tout comme la longue plage de sable fin, l'une des plus belles de la côte nord de l'île.
L'édification de la cathédrale débuta en 1131. La façade de cette église à l'allure de forteresse (terminée en 1240), comporte deux tours massives coiffées de toits qui ne sont pas sans évoquer les minarets arabes. Le chevet évoquerait plutôt les puissantes constructions normandes mais avec, comme à Monreale et à Palerme, des influences orientales dans la décoration des frises..
Située entre la mer Ionienne et les pente de l'Etna, la deuxième ville de sicile a toujours entrenu des liens étrois avec le volcan, et la plupart de ses édifices sont en pierre volcanique.
La lave a envahi la ville à maintes reprise, mais les tremblements de terre furent les plus meurtriers en particulier celui de 1693, qui la rasa entièrement. C'est grace à se reconstruction par Vaccarini, le maitre d'oeuvre, que l'on doit ses larges artères rectilignes.
Catane est située à la base de l'Etna, est à 45 km de Taormine et à 60 km de Syracuse.
Histoire de CataneCatane était à l'origine une implantation Sicane, qui était déjà un village important à partir du XIIIe siècle avant J-C. Vers – 729, des colons grecs de Chalcide sur l'île d'Eubée, non loin de l'Attique, y fondèrent « Katania ».
Elle entra en rivalité avec sa voisine Syracuse, et fut vaincue par son tyran Géron qui pris le dessus vers – 476. Les cataniens réussirent à reprendre la ville après la mort du tyran et la bataille de Trasibule. Mais Denys l'ancien, un autre tyran de Syracuse, s'empara de Catane un peu plus tard.
Les Romains conquirent la ville en – 263. La ville se développa durablement sous la pax romana.
A la chute de l'empire, Catane subit comme toute la Sicile les aléas des invasions. Elle est conquise au VIe siècle ap. J-C par Théodoric, Roi des Ostrogoths, qui reconstruisit son enceinte avec les pierres de l'amphithéâtre romain. Elle fut ensuite conquise par les Byzantins, et dans la première moitié du IX siècle par les Arabes du Maghreb. En 1071, ce sont les Normands qui y accostent, ils y installèrent le premier évêché de l'histoire de Catane.
Plus tard, les Souabes érigèrent le Château Ursino et mirent en place une administration et des lois civiles qui perdurèrent jusqu'au 19e siècle, par Frederic II de Souabe. Les angevins succédèrent aux Hohenstaufen sous l'impulsion papale. Mais ils occupèrent militairement la ville, opprimèrent la population locale pour en tirer le plus de profit. Cette situation, généralisée à toute la Sicile, conduisit aux Vêpres Siciliennes, et le massacre des français qui furent expulsés.
Ce sont les Aragonais qui contrôlèrent la ville à partir de 1282, ils firent de Catane la capitale du Royaume de Sicile jusqu'au Roi Martino de Sicile.
Suivirent une domination espagnole, Piémontaise et Bourbonienne. En 1860 Catane intégra le Royaume d'Italie.
Le XVII e siècle fut catastrophique pour Catane qui a vécu deux tragédies : des coulées de lave en 1669 qui recouvrèrent les parties basses de la cité, puis un tremblement de terre qui la détruisit en 1693. Plus de 30 000 personnes moururent.
A voir:
La Piazza del Duomo, c'est le centre animé de la cité, dominé par l'imposante masse architecturale de la cathédrale et bordée d'édifices baroques. Au centre s'élève la fontaine de l'éléphant(fontana dell'Elefante) sculptée en 1736 par Giovanni Battista Vaccarini. Dans le bassin sur un piedestal un éléphant en pierre volcanique porte sur son dos un obelique égyptien surmonté d'un globe. Cette scuplture est devenu le symbole de la ville.
Palazzo Biscari, la construction du plus grand palais privé du XVIIIe siècle à Catane par le Prince Paterno Castello.
Son marché aux poissons (Pescheria), via Dusmet, à ne pas manquer.
Surplombant la mer Ionienne au pied du Monte Tauro, Taormine (Taormina) est la station balnéaire la plus réputée de Sicile. Noyée dans une végétation subtropicale luxiriante, celle que Goethe considérait comme un "morceau du paradis sur la terre" était une halte très appréciée des voyageurs faisant le grand tour d'Europe. C'était aussi la résidence préférée des aristocrates et des banquiers. Elle fut tour à tour sicule, grecque et romaine, mais son aménagement date du Moyen Äge.
Avec ses ruelles fleuries, ses arcades, ses petites cours et ses escaliers qui grimpent au milieu des maisons, la ville est superbement conservée, et ce malgré la présence des hotels et locaux touristiques qui ont envahis l'aglomération.
Un peu d'histoire
Les Grecs Ioniens de Calcide Eubea arrivèrent sur ces côtes en 832 av.J.C. et fondèrent Naxos, la première des colonies en Sicile. Il paraît que lors de leur arrivée la colline était déjà habitée par les Sicules. Toutefois pendant les siècles la puissante Syracuse, de fondation dorique, entra en conflit avec Naxos et, après avoir subi un premier massacre en 403 av.J.C., les habitants décidèrent d’émigrer sur la colline et de fonder Tauromenion (358 av. J.C.).
De toute façon la ville resta sous l’influence de Syracuse jusqu’à la fin de la Deuxième Guerre Punique après laquelle la Sicile entière fut annexée à Rome.
Taormina devint civitas foederata et fut dans l’histoire une base et un refuge, d’abord pour les révoltés pendant la guerre servile (134 – 132 av. J.C.), et ensuite pour Sextus Pompeius, fils de Pompeius Magnus, en guerre contre Octavien, futur Auguste. (36 av. J.C.).
Après la venue du Christianisme la ville devint siège épiscopal.
Après la chute de Rome, les Vandales arrivèrent dans la ville qui fit partie d’abord du Règne Ostrogoth d’Italie et ensuite de l’Empire Byzantin.
Les Arabes furent courageusement repoussés pendant des siècles jusqu’à la nuit de Noël de 906 av. J.C. où, à cause d’une trahison, la ville capitula et fut détruite.
L’histoire se répéta avec des rôles invertis en 1078 quand les Normands, commandés par Roger I, assiégèrent et conquirent Taormine. Les habitants furent massacrés, les femmes déportées et la ville prit le nom d’Almoezia.
Se succédèrent ensuite les Souabes, les Angevins et, après les Vêpres Siciliennes, les Aragonais.
Taormine subit aussi le siège des Français en 1675 et, après la brève parenthèse napoléonienne en Italie, elle fit de nouveau partie du Règne de Sicile sous les Bourbons jusqu’en 1860, année de l’unification d’Italie.
Puisqu’elle était le siège du quartier général allemand de la Wehrmacht, la ville fut bombardée deux fois par l’armée anglo-américaine le 9 juillet 1943.
La renommée de Taormine dans le monde entier naquit à la suite des visites d’artistes célèbres qui en firent sa fortune : Goethe, Nietzsche, Wagner, Wilde sont seulement quelques-uns des nombreux artistes qui séjournèrent à Taormina et en parlèrent dans leurs œuvres.
Après la fin de la guerre Taormina connut la dolce vita et offrit de l’hospitalité à de grandes actrices et à de grands acteurs du jet set international.
A Taormina on va pour dire qu’on y a été, comme on le dit des villes les plus connues d’Italie. Mais une visite au théâtre grec est un spectacle extraordinaire qu’aucune âme sensible ne peut oublier.
Non loin de Modica, dans la partie septentrionale de la Sicile, se dresse Raguse, ville d’origine très ancienne et le chef-lieu le plus au sud d’Italie.
Son territoire, dans la partie de la colline d’Ibla, semble avoir déjà été habité depuis le III millénaire av. J.C. comme le témoignent les restes et les nécropoles dont les tombes ont la forme d’un four, d’époque successive (VIII siècle av. J.C.) mais toutefois préhellénique.
Après l’arrivée des Grecs, les Sicules furent poussés vers l’intérieur et fondèrent Hybla Heraia.
Tombée successivement dans l’orbite grecque, Raguse fut témoin des luttes entre Carthaginois et Syracusains (V et IV siècles av. J.C.) jusqu’à l’arrivée des Romains (III siècles av. J. C.).
Après la fin de l’Empire Romain, les successives invasions des Goths et des Vandales et la parenthèse du Règne Ostrogoth qui se conclut par la guerre grecque-gothique de 535, Raguse passa aux Byzantins et fut fortifiée. Les Byzantins eux-mêmes commencèrent la construction d’un château défensif.
Conquise par les Arabes en 848 elle resta sous leur domination jusqu’à la conquête normande de la Sicile. En 1091 la ville fut assignée à Geoffroy de Hauteville, fils illégitime du conte Roger, et prit l’aspect médiéval qu’encore aujourd’hui on peut reconnaître dans la structure urbanistique de Raguse.
Après les Souabes et la parenthèse angevine, en 1296 Raguse passa sous l’administration de la famille Chiaramonte sous laquelle elle fut annexée au comté de Modica.
Au XV siècle sous le gouvernement des Cabrera, Raguse connut une période d’essor économique et social.
Après le tremblement de terre de 1693 Raguse perdit son Château et la plupart de son patrimoine architectonique. La ville donc descendit de la colline pour s’étendre dans la zone actuelle de l’avenue d’Italie. L’expansion avança ensuite vers des zones plus hautes pendant les XIX et XX siècles, si bien que pendant quelques années la ville fut divisée en deux communes différentes (1865).
La visite de Raguse doit inclure le Musée Archéologique Régional Ibleo qui abrite une importante collection de restes archéologiques d’époque différente : préhistorique, sicilienne, grecque et romaine.
Peu loin d’ici on peut visiter la Cathédrale de Saint Jean Baptiste (XVIII siècle) et l’église de Sainte Marie des Escaliers qui relie les deux villes, ainsi que le grand escalier entre Raguse Supérieure et Raguse Inférieure.
On arrive donc à la Cathédrale de Saint George (1738) au dôme néoclassique.
Son nom dérive du mot Mùrika, qui signifie rocher nu et qui lui avait été donné par les Siculi, fondateurs du premier noyau habité au XIV siècle av. J.C..
Mais l’éperon rocheux sur lequel la ville se dresse fut habité déjà depuis l’Epoque du Bronze comme le témoignent les restes, parmi lesquels se distingue le dépôt de bronzes (XVI siècle) retrouvé dans la ville et maintenant abrité au Musée Préhistorique de Rome.
La ville passa sous l’influence phénicienne d’abord et grecque ensuite et devint l’une des villes les plus hostiles envers Rome pendant les guerres puniques (212 av. J.C.). Annexée à la République elle devint ville decumanus et, en époque impériale, ville salariée.
Elle fut parmi les premières villes de la presque-ile à subir un procès de christianisation après l’arrivée en Sicile des premiers apôtres et des diffuseurs de la nouvelle doctrine. Tout cela a été témoigné par la découverte de plusieurs catacombes creusées dans le roc et par la Grotte des Saints aux images de trente-trois Saints martyrisés à Syracuse lors des persécutions perpétrées contre les Chrétiens.
Après la chute de Rome et le passage des Vandales, Modica devint une forteresse byzantine jusqu’à l’arrivée des Arabes en 845 qui l’appelèrent Mudiqah et lui firent connaître une période de splendeur et de floraison du commerce.
Conquise par les Normands de Roger I de Sicile, elle devint ville royale sous son fils, Roger II de Hauteville qui donna Modica à Gualtiero II de Mohac pour le remercier de ses expéditions militaires.
Ensuite la ville connut le gouvernement des Angevins (XIII siècle), tellement mal vu de la populations qu’il déboucha sur les très connues luttes des Vêpres siciliennes (5 avril 1282) qui enflammèrent l’île pendant plusieurs années. Modica, commandée par le capitaine Federico Mosca, se révolta contre les Français ; les Aragonais plus tard donnèrent à celui-ci le titre de comte.
Suivirent les seigneuries des Chiaramonte (du 25 mars 1296) d’origine normande, des Cabrera qui aidèrent l’infant d’Aragon Martin le Jeune à conquérir la couronne de Sicile (1392), celle des Henriquez-Cabrera au XVII siècle, des Alvarez de Toledo et des Fits- Stuart.
Gravement endommagée par les tremblements de terre de 1613 et de 1693, Modica fut reconstruite et prit son actuel aspect architectonique et urbanistique.
Nombreux sont les monuments et les lieux d’intérêt culturel présents dans la ville parmi lesquels se distinguent la Cathédrale de Saint George, en style baroque tardif et protégée aujourd’hui par l’UNESCO ainsi que le Dôme de Saint Pierre, tous les deux de fondation plus ancienne et reconstruits à la suite du grave tremblement de terre de 1613.
Très beau est aussi le Château des Comtes même s’il manque de plusieurs parties originaires.
La position de cette ville fondée par des colons de Messenia en Grèce, a toujours été un élément clé. Située en la Méditerranée orientale et occidnetale, entre les royaumes de Naples et de Sicile, Messine a été inflencée par son rôle de point de rencontre. Au cours des siècles elle a été peuplée d'Arméniens, d'Arabes, de Juifs et d'autres communautés en provenance de grandes villes maritimes d'Europe. elle pris ensuite de plus en plus de plus en plus d'importance jusqu'à la révolte de 1674-1678 contre les Espagnols, après quoi elle déclina.
Elle fut complètement détruite un tremblement de terre le 28 décembre 1908, un séisme et un raz de marée la frappèrent simultanément rasant plus de 91% des construction et faisant 60 000 victimes.. Reconstruite, elle subit de graves endommagements au cours de la deuxième guerre mondiale à la suite de lourds bombardements aériens et terrestres. Elle fut occupée par les troupes alliées le 17 août 1943.
Detroit de messine
La traversée du détroit de Messine (projets)
Les communications avec le continent ont toujours été un sujet crucial pour la Sicile. depuis 30 ans, il est question de construire un pont sur le détroit de Messine. Auparavant plusieurs solutions avaient été envisagées. Le projet de creusement d'un tunnel au fons de la mer avait même été étudié. En 1981, la Sociétà Stretto di Messina a été crée dans le but de concevoir un pont suspendu à une seule traversée qui relirait les 3 kilomètres séparant Torre Faro et Punta Pezzo. Un multitude de problèmes restent à résoudre, au premier rang desquels figure le danger permanent que constituent les tremblements de terre.
Né au Moyen Age sur les restes de l’ancienne Akrai, le bourg de Palazzolo se développa autour d’un palatium impérial (d’où le nom) et après autour du Château Normand (XI siècle) plus tard détruit par un tremblement de terre. Bien protégé par les remparts, ensuite le bourg se développa aussi en dehors de ceux-ci et prit son aspect urbanistique actuel déjà au XVI siècle.
Il parut pour la première fois dans l’histoire dans un document du géographe arabe Edrisi sous le nom de Balansùl, qui est la version arabe de son nom médiéval Palatiolum.
Le bourg fut d’abord un fief des Hauteville, après des Souabes et enfin des Aragonais.
En 1623 la peste en décima la population et en 1693 un tremblement de terre détruisit le bourg et son château.
Le bourg, après la reconstruction, se développa lentement.
En 1848 il participa aux mouvements insurrectionnels et en 1860 sanctionna par une votation plébiscitaire son annexion au Règne d’Italie.
Pendant la Deuxième Guerre Mondial le bourg fut bombardé et partiellement détruit le 9 et 10 juillet 1943, ce qui comporta une nouvelle reconstruction.
Au XIX siècle c’est le baron Gabriele Iudica, archéologue et homme de lettres, qui effectua les premières découvertes archéologiques de l’ancienne Akrai.
A Palazzolo, outre le site archéologique, on peut visiter l’Eglise Mère (de 1215 et après reconstruite à la suite du tremblement de terre de 1693), l’Eglise de l’Annunziata au bel autel en marbre et l’Eglise de Saint Sébastian, elle aussi reconstruite, à la façade imposante.
Aux limites méridionales de la Sicile et sur les flancs des Monts Iblei se dresse Noto, l’une des capitales baroques de l’ile et étape fondamentale pour la connaissance de ce style architectonique.
L’actuelle Noto fut bâtie après le tremblement de terre de 1693 qui détruisit presque complètement l’ancien centre habité qui se dressait sur la colline de l’Alveria. Ici fleurissaient les cultures de Castelluccio (XVII-XV siècles) et celle de Finocchietto (VIII-VII siècles) comme le témoignent aujourd’hui de nombreuses nécropoles.
La ville connut ensuite une période de développement sous le gouvernement du tyran syracusain Iéron II qui, après avoir stipulé un accord avec les Romains, garantit une période de paix et de développement à la Sicile orientale.
En époque romaine Noto devint une ville fédérée et successivement fut conquise par les Arabes (866).
Passée par les dominations des Normands, des Souabes et des Aragonais, Noto se développa sans interruption et devint l’un des centres les plus riches de l’île. Le tremblement de terre de 1693 la détruisit complètement.
La reconstruction engagea de nombreux architectes, mathématiciens et ingénieurs de l’époque mais les fastes des temps anciens ne revinrent jamais à cause aussi de la perte d’importance de Noto par rapport à la voisine Syracuse.
Aujourd'hui la maginfique architecture baroque de la ville est unique sur l'île, malgré un air de décadence indéniable, à cause à la fois de la négligence et de la fragilité des pierres utilisées, de nombreux atiment sont déjà très abimés.
De l’ancienne Noto on peut admirer les restes du château, de l’Eglise Mère et de la ville hellénistique.
Syracuvise (environs 125 000 habitants, chef lieu de la province) est batie dans un site admirable, sur un plateau calcaire assez escarpé et sur la petite île d'Ortygie, toute proche du rivage, séparée de la terre ferme par un étroit canal appelé Darsena, Emule d'Athène et de Carthage , elle fût dans l'antiquité la cité la plus importante de Sicile, dont elle s'efforça, pendant des siècles de faire l'unité.
Avec les nécropoles voisines, Syracuse est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco.
Beaucoup de monuments ont gardé les marques de sa longue histoire, des vestiges antiques grecs et romains, comme la fontaine Arétusa, les temples, les théatre hellénique et l'amphithéâtre, ses catacombes et ses églises paléochrétiennes de Santa Lucia et San Giovanni des IIe et IIIe siècles, l'île d'Ortygie a vu s'exprimer la rennaissance baroque avec ses palais, églises et sa fascinante cathédrale qui était un temple grec ..
Des tribus Sicules s'étaient déjà installées sur l'île d'Ortygie près de 1000 ans avant notre ère.
Les grecs de Corinthe fondèrent une colonie en 734 av-JC sur cette île, puis avec son essor elle s'étendit sur terre, Syracoussai pris son nom d'une rivière proche : le Syrako.
Le développement de la cité fut important et rapide, et elle mena rapidement ses propres affaires commerciales en méditerranée sans plus dépendre de Carthage.
Gélon, le tyran de la cité de Gela s'empara de la ville en 485 av JC, il y transféra une grande population grecque. Elle est devenue ainsi la plus importante cité de Sicile.
Cependant, les visées expansionniste de Gélon causèrent l'hostilité de Carthage.
Histoire
Alliée avec le tyran Téron d'Agrigente, Syracuse vainquit Carthage à la bataille d'Himeria en 480 av JC.
La cité de Gélon pris dès lors un rôle prépondérant, avec notamment une position dominante au sein du commerce méditerranéen. En -474, sous le tyran Hiéron, elle aida la cité grecque de Cumes en Campanie à se débarrasser de la menace étrusque.
La cité a connut un brève intermède démocratique, pendant lequel sa croissance concurrença Athènes. L'opposition se mua en une des guerres les plus sanglantes de l'antiquité entre 416 à 413 av JC.
En -415, les athéniens rassemblèrent une flotte de grande ampleur. Ce fut un fiasco total qui se solda par la perte de leurs vaisseaux et beaucoup de prisonniers.
Un nouveau tyran s'installe sur le trône de Syracuse : Denys l'Ancien de 405 à 367 av JC. Celui-ci bannit le terme de « tyran ». Il souhaite asseoir son gouvernement sur un consensus populaire qui s'apparente à du clientélisme. C'est sous son règne que la cité atteint l'apogée de sa splendeur et de sa domination sur la Sicile, avec environ 300 000 habitants.
La ville est très nettement agrandie, avec le nouveau quartier de la Neapolis.
Mais le souverain devint très suspicieux vis à vis de son entourage. Craignant sans cesse un complot, il s'enferma de lui-même dans le château d'Ortygie dont il fit une forteresse imprenable.
Son règne est mêlé à plusieurs légendes liées à sa paranoïa, dont celle de l 'épée de Damoclès. Il aurait fait suspendre une épée au dessus de la tête de ce Damoclès pour lui montrer combien la situation de monarque était précaire et sous pression
A Denys l'Ancien succéda son fils Denys le Jeune en 367 av JC qui fut un piètre souverain. Agatocle lui succéda, il n'hésita pas à massacrer l'aristocratie pour s'assurer le pouvoir. Il tenta sans succès d'expulser les carthaginois de Sicile avec l'échec à Himeria en 310 av JC.
Syracuse était dominée par des tyrans impitoyables, mais souvent curieux pour les arts et les sciences. Ainsi ils se faisaient mécènes de savants et d'écrivains qu'ils invitaient à leur cour : comme Pindare et Eschyle sous Hieron Ier (478 ; 466 av JC) qui se disait protecteur des poètes. Eschyle fut un père de la tragédie antique, joué dans le théâtre grec de la Neapolis.
Platon fut accueillit sous Denys le Jeune (367 ; 344 av JC), mais ce dernier ne l'apprécia pas. Il revint à la cour sous Dionisio II qui finalement l'expulsa lui aussi.
Téocrite est probablement originaire de Syracuse. Il « inventa »la poésie bucolique dans laquelle par la suite brilla Virgile.
Archimède né en 287 av JC accompagna Hiéron II (275 ;-215 av JC) qui fut le dernier des tyrans de Sicile malgré les l'ingéniosité du savant pour tenter de repousser les romains.
En effet, face à la progression romaine en Italie et à la menace qu'elle faisait peser, Hiéron II entreprit des alliances dont une avec Carthage. Lors de la première guerre punique, Rome débarqua en Sicile et en 212 av JCSyracuse fut conquise.
La cité demeura la capitale de la province romaine de Sicile, mais elle ne retrouva jamais sa splendeur passée. Elle fut quelques temps occupée par les byzantins. Puis en 878 elle fut pillée par les Sarrasins qui s'y installèrent, ils en furent plus tard délogés par les Normands.
Elle survécu au moyen-âge tant bien que mal .
En 1693, le val de Noto fut secoué par un tremblement de terre dévastateur. La région connut alors une grande entreprise de reconstruction baroque qui s'exprima de belle façon à Syracuse.
Non loin de Castelvetrano, donnant sur la Mer Méditerranée, se dressait la colonie grecque de Selinunte, aujourd’hui site archéologique de rare beauté et de grande force évocatrice.
Son nom semble être tiré du grec selinon, c’est-à-dire persil sauvage, qui ici fut trouvé en abondance par ses fondateurs.
Selon Thucydide, Selinunte fut fondée en 628 av. J.C. par les colons grecs qui provenaient de la voisine Megara Hyblaea, fondée à son tour en 728 av. J.C. par des colonisateurs qui provenaient de la ville grecque de Megara.
La ville se développa rapidement et atteignit son sommet au V siècle av. J.C. quand elle comptait presque 25.000 habitants.
Sa flotte maritime participa à la Guerre du Péloponnèse entre Athènes et Sparte.
Sa fin fut causée par les fréquents accrochages entre elle et la voisine Segesta, qui invoqua l’aide des Carthaginois qui arrivèrent avec leur armée de 100.000 hommes et, selon Diodore le Sicule, assiégèrent la ville pendant neuf jours et la détruisirent complètement. Il y eut 16.000 morts et 5.000 prisonniers et seulement 2.600 habitants réussirent à trouver refuge à Agrigente, leur alliée.
Selinunte renaquit et vécut pendant deux siècles encore sous la dépendance de Carthagène jusqu’à sa fin provoquée par Rome, qui la détruisit de nouveau à la fin de la première guerre punique.
Le site fut abandonné et au Moyen Age il ne fut habité que par des ermites et devint pendant des siècles une carrière de pierres pour la population locale.
Parc archéologique parmi les plus grands d’Europe, Selinunte se divise en trois zones : l’Acropole, la colline des temples orientaux et le sanctuaire de Demetra Malophoros.
Piazza Armerina ville d'environ 22 000 habitants, située sur 3 collines connue son heure au Moyen Age, sous le règne normand du comte Roger. Elle pris une part active aux évènements de l'histoire sicilienne puisqu'en 1296 Fréderic III d'Aragon y convoqua le parlement.
D'emblée elle incite à une balade improvisée à travers ses ruelles tortueuses bordées de palais médiévaux et baroque. Mais la ville est surtout connue pour être un des centres archéologiques les plus importants de l'île et pour les splendides mosaïques dans la villa romaine del casale
Á 6 kilomètres de Piazza Armerina, dans la Sicile du Sud entre Enna et Caltagirone, se trouve Villa del Casale
La Villa Romana del casale, construite entre 285 et 300 apr. J.C., s’insérait dans le trajet entre Catane et Agrigente et elle connut sa plus grande splendeur au cours des siècles IV et V apr. J.C.
On a longtemps discuté sur son appartenance à l’empereur Maximien, mais aujourd’hui on pense qu’elle appartint plutôt à un homme cossu de l’aristocratie romaine.
Ensuite Villa Romana connut l’arrivée des Goths et des Vandales qui probablement ne l’endommagèrent qu’en partie, comme le témoigne le fait qu’elle resta active pendant les époques suivantes : byzantine, arabe et normande. Enterrée par une inondation, elle dut attendre les premières fouilles du XIX siècle pour revenir partiellement au jour, bien que l’étude détaillée des locaux et des fresques ait été effectuée par Gino Vinicio Gentili en 1950.
Très connue dans le monde entier pour l’extraordinaire beauté de ses fresques, Villa Romana del Casale est composée de grands secteurs dans lesquels se déroulait la vie de ses habitants chanceux : les thermes, composées de dix pièces toutes en mosaïque avec des scènes qui représentent des Néréides et des Tritons (Frigidarium) ; le péristyle quadrangulaire situé à un niveau plus haut avec des colonnes corinthiennes et des pièces décorées en mosaïque qui donnent sur le côté gauche; le promenoir de la grande chasse, différemment décoré qui introduit à la grande salle en forme d’abside aux planchers décorés. Et encore le péristyle elliptique, aux fontaines et aux portiques en mosaïque où se trouvent d’autres pièces en mosaïque et enfin le triclinium, décoré par des scènes représentant Hercule et ses travaux.
L'antique Tyndaris fut l'une des dernières colonies grecques de la Sicile, fondée en 360 av. JC, à l'époque où les romains commençaient déjà à étendre leur territoire en méditerranée. La ville prospéra sous la domination romaine. Siège épiscopal au début de l'ère chrétienne, elle fut détruite par les Arabes. La visite du site archéologique est fascinante pour ses monuments, mais aussi pour les nombreux détails qui témoignent de la vie quotidienne dans la cité antique.
Au large des côtes du nord-est de la Sicile, dans la Mer Thyrrénienne, l 'archipel éolien comprend sept îles soeurs volcaniques, d'une forte personnalité, qui émergent des flots d'un bleue profond, dont certaines fument régulièrement.
Ces îles ont toujours exercé un immense charme sur les voyageurs, elles inspirèrent beaucoup d'artistes et attirent chaque années jusqu'à 200.000 visiteurs. Depuis 2000 elles sont classées au patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco.
Les Îles Éoliennes sont aussi appelées Îles Lipari, la plupart sont arides et venteuses, et deux d'entre elles sont des volcans actifs : Stromboli et Vulcano.
Elles émergèrent des fonds marins à des époques différentes. Les plus anciennes sont Panarea, Filicudi et Alicudi. Ensuite apparurent Lipari et Salina, puis Vulcano et Stromboli.
Géologie
Les îles Éoliennes constituent un système volcanique issu de la subduction entre les plaques afrcaines et eurasiennes : la litosphère océanique passant sous la lithosphère continentale, avec fusion et libération de magma qui, arrivé en superficie, forme un arc d'îles : l'arc éolien, long de 200 km avec les sept îles volcaniques émergées et d'autre monts sous-marins
Par bac ou hydrofoil depuis Messine, Milazzo, Palerme, Sant'Agate de Militello, Reggio Calabria, Naples. Sur commande, une liaison par hélicoptère existe entre l'aéroport de Reggio Calabria et même celui de Catane.
histoire
La présence humaine sur l'archipel est attestée depuis la préhistoire, où au néolithique les populations furent probablement attirées par l'abondance d'obsidienne, minéral d'origine volcanique employé pour ses qualités coupantes, dont l'exploitation contribua à l'importance commerciale de l'archipel jusqu'à la Rome antique.
L'obsidienne fut exportée en grande quantité depuis Lipari vers la Sicile, le sud de l'Italie, la Ligurie, la Provence et même la Dalmatie.
Lipari fut si peuplée vers 3000 avant notre ère que la colonisation s'étendit aux autres îles. Entre le XVIe et le XIVe siècle av JC, son importance s'accrut avec sa présence sur la route des métaux, dont l'étain qui provenait des terres lointaines de Bretagne (Grande Bretagne actuelle) et transitait par le détroit de Messine vers l'orient.
Alors qu'en Sicile se développait la Culture de Castelluccio, il se répandit la culture dite Culture éolienne - davantage commerciale qu'agicole - à Capo Graziano, sur l'île de Filicudi ainsi qu'à Lipari, avec les témoignages archéologiques de ses cabanes circulaires, de ses murs de pierres caractéristiques et de sa céramique.
Les îles furent colonisées par les Grecs, vers - 580, qui les nommèrent les îles Éoliennes comme nous les connaissons car prétendument la demeure du dieu des vent, Eole.
En – 260, elles furent le théâtre de la bataille de Lipari entre Rome et Carthage. Sous les romains, elles devinrent aussi un centre commerce du soufre, d'alun et de sel.
En 1544, lorsque l'Espagne attaqua la France, le roi français François Ier demanda l'aide au sultan ottoman Soliman le Magnifique qui envoya une flotte commandée par Khayr al-Din Barbarossa qui attaqua les îles Éoliennes et en déporta ses habitants, pour en faire selon certain un avant poste pour attaquer Naples.
Les siècles suivant, l'archipel fut repeuplé par des espagnols, siciliens et italiens.
Sous les Bourbons d'Espagne, Vulcano fut utilisée en bagne pour l'extraction d'alun et de soufre.
Filicudi
ilicudi est la seconde île éolienne la plus occidentale de l'archipel (après Alicudi) et est située environ à 24 milles marins à l’ouest de Lipari.
Elle est dominée par le mont Fossa Felci, un volcan éteint de 774 m de hauteur. En dehors de ce volcan, il y en a bien sept autres, tous éteints depuis longtemps, et donc fortement rongés par l'érosion. La population, qui compte environ 250 habitants (et 3000 pendant l’été), se partage entre le port de Filicudi (Filicudi Porto), Valdichiesa et Pecorini a Mare, reliés entre eux par l'unique route asphaltée de l'île et de nombreux chemins de muletier.
Les principaux produits agricoles de l'île restent les câpres et les figues de Barbarie. La principale économie locale est le tourisme. La pêche n'est pas pratiquée de manière intense ; elle reste artisanale et de toute façon non professionnelle.
Sur l'île, existe une section du Musée Archéologique Eolien, avec des vestiges provenant des fouilles de Capo Graziano et d'autres zones des Îles Éoliennes. Très intéressantes sont les ruines du village Néolithique sur le promontoire de Capo Graziano. Les vestiges retrouvés témoignent de la présence sur l'île, d'une florissante industrie et travail de l'obsidienne.
Filicudi est sous la protection de l'Unesco en tant que patrimoine de l'Humanité. Un parc régional a été crée sur une partie de l'île.
La liaison de l'île de Filicudi au continent est assurée par un service de transport maritime hydroglisseur, bateau ou catamaran. Pour aller à Milazzo on effectue les escales de Rinella, Santa Marina Salina, Lipari, Vulcano. La Commune de Lipari a imposé une taxe d'un euro pour l'entrée dans son territoire.
La lumière électrique a été installée à Filicudi en 1986, avec la mise en place d’un générateur au gasoil, ce qui a été à l’origine d’un véritable « bond en avant » pour la vie quotidienne des habitants. Le tourisme a commencé à se développer à partir de cette période, en augmentant ensuite d'année en année.
Quant à l'eau courante, on la transporte par des bateaux citerne pour ensuite la distribuer sur le réseau hydrique. La proposition de construire une usine de dessalement de l’eau n’est pas encore d’actualité.
Alicudi
Alicudi est l’île la plus occidentale de l'archipel des Îles Éoliennes est située à environ 34 miles marins à l’ouest de Lipari.
Elle est dominée par le mont Filo del l'Arpa, un volcan éteint, presque parfaitement circulaire, de 5 km², avec des côtes abruptes et raides qui constituent la partie émergée, des 1 500 m de profondeur du fond de la mer, jusqu'aux 675 m au dessus du niveau de la mer au point culminant de l'île.
Elle est habitée seulement sur le versant oriental, celui dont la pente est moins escarpée vers la mer. L'unique centre habité de l'île est aussi appelé Alicudi et compte environ 100 habitants.
L'île des bruyères dans l'après-guerre était habitée de plus de 600 personnes, qui ont en grande partie émigré en Australie, au cours des décennies suivantes.
Encore aujourd'hui on peut noter les vestiges des cultures en terrasse, crées par l’homme, qui cassent les versants du volcan et ont permis aux habitants de vivre de l’agriculture.
De nature volcanique, la terre est particulièrement fertile et cultivable.
Par ailleurs, l'activité de la pêche ne fut guère développée en raison de la présence de pirates et de corsaires dans ces zones, qui ne rendait pas cette activité avantageuse par rapport à l'agriculture.
On accède à la mer seulement par des rochers ou de petites plages de cailloux. Les principaux produits de l'île sont les oliviers, les vignes, les câpres et la pêche.
Le tourisme est une partie importante de l'économie de cette petite île éolienne, même si son développement reste mineur par rapport aux autres îles.
En remontant les chemins muletiers, on plonge parmi les mille couleurs offertes des agaves, des figuiers de Barbarie, des câpriers en fleur, des bougainvillées rouge, rose, violet, orange et, naturellement, les bruyères.
Les uniques moyens de transport, en dehors de ses jambes, en mesure de grimper sur les chemins particulièrement raides sont l'âne et le mulet.
Il n'existe pas de routes, à l'exception d'une bande d’asphalte qui serpente pendant quelques centaines de mètres et permet de relier la place, affecté à héliport, au mole.
L'île est reliée à l'île majeure, Lipari, avec un service maritime, soit par hydroglisseur, soit par bateaux d'Alicudi à Lipari, Filicudi, Rinella et Santa Marina Salina ou bien directement à la Sicile. .
Lipari
Lipari est la plus grande de ces îles (38 km2 et 11 000 habitants).
La plus grande des Iles Eoliennes prend son nom de Liparo, roi de l’île et des Ausoni (XIII siècle av. J.C.) qui arrivèrent ici de la péninsule à la fin du II millénaire av. J.C.La partie la plus ancienne de l'agglomération principale Lipari (4 000 habitants) s'est formée autour d'une citadelle qui surplombe la mer.
L’île de Lipari toutefois était déjà habitée depuis l’ère Néolithique (V millénaire av. J.C) et avait sur les plateaux de Castellaro son centre habité le plus grand. Il semble qu’une si grande attention fût réservée à l’île à cause de la présence abondante d’obsidienne, un verre volcanique qui au Néolithique était une précieuse marchandise d’échange dans toute la Méditerranée à la suite du développement de la navigation à voile (VII millénaire av. J.C.).
Avant l’arrivée de Liparo se succédèrent de nombreuses cultures matérielles: Pianoconte (2700 av. J.C.), Piano Quartara à Panarea (seconde moitié du III millénaire av J.C.), la culture du Milazzese (XV siècle. av. J.C.) d’origine sicilienne.
Ce furent des siècles de grandes luttes puisque la position géographique des îles Eoliennes était un objectif stratégique soit pour les Phéniciens soit pour les Grecs. En 850 av J.C. Lipari fut prise et détruite et les Iles Eoliennes restèrent presque désertes jusqu’à l’arrivée des Cnidi, qui provenaient de la Grèce (580 av. J.C.)
Les Grecs, bien accueillis par les quelques habitants de l’île, construisirent l’acropole, fortifièrent le bourg, mirent à leur disposition leurs connaissances maritimes et consentirent ainsi à Lipari de fleurir dans le commerce.
En 304 av. J.C. Agathocle, tyran de Syracuse, pilla l’île.
Pendant la Première Guerre Punique, Lipari s’allia aux Carthaginois, c’est pourquoi elle fut assiégée et détruite par les Romains en 251 av. J.C. Suivit une période de dépression économique où les îles Eoliennes furent transformées en un lieu de déportation et de prison et abritèrent une garnison maritime dans le Château.
L’île fleurit de nouveau sous les Byzantins lorsqu’elle devint siège épiscopal et se développa sur le plan urbanistique.
Se succédèrent ensuite les Goths (V-VI siècles), les Byzantins (VI-VIII siècles) et enfin les Arabes qui détruisirent la ville et déportèrent tous les habitants en 838.
Les îles Eoliennes restèrent désertes jusqu’en 1083 quand les Normands enfermèrent les moines Bénédictins dans le Château. Ces derniers, pour repeupler l’archipel, donnèrent les territoires aux quelques habitants restés et à tous ceux qui voulaient vivre dans l’île. Grâce à la concession de privilèges fiscaux Lipari fleurit de nouveau sous les Angevins et les Aragonais.
En 1544 c’est le pirate sarrasin Barberousse qui assiégea Lipari, détruisit la cathédrale et le centre habité et déporta tous les habitants comme esclaves.
Suivit la construction de nouveaux remparts mais Lipari dut attendre le XVIII siècle pour augmenter son importance économique.
En 1860 elle fut annexée au Règne d’Italie avec toute la région de la Sicile.
A Lipari sont encore visibles les remparts du XVI siècle, ceux du XIII siècle et aussi une tour des remparts grecs (IV siècle av. J.C.). A travers ceux-ci on accède au Château où on peut visiter la Cathédrale de Saint Bartolomé ; édifiée avant l’arrivée des Normands et détruite par le pirate Barberousse, elle fut reconstruite au XVIII siècle en style baroque.
Une grande partie du Château, la première zone urbanisée depuis le Néolithique par les Grecs, est occupée par le Musée Archéologique Eolien qui est l’un des musées les plus riches d’Italie : une visite qu’on ne peut pas manquer pour une compréhension complète de l’histoire des îles Eoliennes.
Stromboli
L'île volcan de Stromboli fait partie de l'archipel des Îles Éoliennes, dans le bassin Tyrrhénien de la mer Méditerranée occidentale. Le nom provient du grec ancien, donné à la montagne pour ses formes sinueuses (en sicilien, "strumbulu" signifie toupie).
Administrativement l'île appartient à la commune de Lipari. Elle s'étend sur 12.6 km2 et est la seule des 7 Îles Éoliennes à posséder un volcan encore en activité.
Stromboli est connu, fréquenté et habité depuis l'antiquité, et son économie s'est toujours appuyée sur la production agricole typiquement méditerranéenne : oliviers, vignes (malvasia cultivés dans les jardins en terrasses), figuiers - et ensuite sur la pêche et sur la vie maritime. Jusqu'au XIX siècle, cette économie fut florissante et Stromboli arriva à compter jusqu’à 4 000 habitants environ.
L’aggravation des conditions économiques après l’instauration de l’unité italienne, la répétition des éruptions volcaniques et des tremblements de terre et enfin l’invasion du mildiou, qui dans les années trente, détruisit la plus rentable des cultures locales, celle des vignes, firent en sorte que la très grande majorité des insulaires émigrèrent surtout vers l'Australie et l'Amérique et l'île risqua sérieusement de rester abandonnée.
Elle fut redécouverte après la guerre par Roberto Rossellini qui, avec son film" Stromboli terre de Dieu" en 1949 (avec comme actrice, la jeune Ingrid Bergman), porta l'île et son caractère magique à l'attention du public.
Le tourisme, qui représente actuellement la principale ressource économique de Stromboli, fut représenté jusqu'aux années soixante-dix surtout par des personnes à la recherche d'un lieu particulier, encore naturel et épargné même s’ils devaient se heurter à quelques désagréments (manque d'électricité, pénurie d'eau). Dans les décennies suivantes, ces désagréments ont beaucoup diminué et le tourisme s’est beaucoup développé, même s’il reste limité principalement à l'été. Aujourd'hui les principaux bourgs habités sont San Vincenzo (qui était à l’origine le bourg des agriculteurs) avec l’accostage historique de Scari, de Piscità et de Ficogrande (qui était avant le bourg des armateurs).
Au sud-ouest, il y a Ginostra, que l’on ne peut rejoindre que par mer, lieu extraordinairement archaïque et magique, où en hiver ne vivent que 10 habitants et encore !.
L’ensemble des résidents de l'île, en hiver, sont une centaine, même si le registre d'état civil en compte environ 400. L’été, ils deviennent au moins 4 000.
On peut arriver à Stromboli de Naples, Lipari, de Milazzo et Messina avec le bateau et l’été avec des hydroglisseurs à partir de Reggio Calabria, de Tropea, de Capo Vaticano (Ricadi) et Vibo Marina.
L’île de Strombolicchio est une très petite île qui fait une partie de l'archipel des Îles Éoliennes, au nord de la Sicile.
L'île n’est guère plus qu'un rocher, à moins d’un mile au nord-est de l'île de Stromboli, et provient d'une des plus anciennes éruptions volcaniques des Îles Éoliennes ; elle est totalement dépourvue d'eau et de terrain cultivable et par conséquent ne se prête pas à être habitée.
Une légende transmise de père en fils par les habitants de Stromboli, veut que le Strombolicchio ne soit rien d'autre que le bouchon de lave du volcan, éjecté au milieu de la mer pendant une violente éruption. En réalité il s'agit d’un neck, ou bien de la portion interne solidifiée d'un ancien édifice volcanique ensuite lentement érodé par l'action des agents exogènes.
Cet ancien volcan, qui est daté de 360.000 à 200.000 ans, constitue probablement la première phase dans l'évolution géologique de l'entier complexe volcanique de Stromboli. Aujourd'hui il est le siège d'un grand phare marin, alimenté par l’énergie solaire.
Panarea
Panarea est la plus petite (3.4 km²) et la moins élevée des Îles Éoliennes (421 mètres au point le plus élevé, le "Timpone del Corvo") et avec les îlots de Basiluzzo, Spinazzola, Lisca Bianca, Dattilo, Bottaro, Lisca Nera et les rochers de Panarelli et des Formiche, elle forme un petit archipel entre Lipari et Stromboli posé sur un unique soubassement sous-marin.
Le port le plus important et de ce fait, l’escale commerciale et touristique se trouve dans la localité San Pietro, la principale zone où se trouve la plus grande partie de la population aujourd’hui. Les autres zones sont Ditella (ou Iditella) du Nord-Est et Drautto, au Sud-Ouest.
Le maquis méditerranéen de Panarea se compose, comme dans les autres Iles Eoliennes, de figuiers de Barbarie (Opuntia ficus indica), de lentisques (Pistacia lentiscus), de genêts(Spartium junceum), de câpriers (Capparis spinosa) et d’oliviers (Olea europae) séculaires, restes de l'ancienne vocation agricole de l'île (les vignobles qui existaient jusqu'aux années soixante-dix ont disparu). La végétation originaire a ensuite été contaminée par de nombreuses espèces végétales, arrivées avec l’augmentation de la construction immobilière et du tourisme.
En ce qui concerne la faune, à Panarea on peut observer le faucon de la reine (Falco eleonorae), le corbeau (Corvus corax), quelques grands cormorans (Phalacrocorax carbo) et le goéland argenté (Larus argentatus) qui nichent sur les parois inaccessibles des côtes occidentales. Le gecko (Tarentola mauritanica), inoffensif et très utile prédateur d'insectes, caractérise la faune insulaire.
Au jour d’aujourd’hui, la population de Panarea est d’environ 200 habitants stables (en hiver, pendant les mois estivaux, elle peut facilement décupler avec l’arrivée des touristes). Les insulaires vivent surtout du tourisme, qui a explosé à la fin des années soixante-dix, mais qui a commencé vers la fin des années cinquante, avec la découverte de ces îles de la part de vacanciers plus aventureux, à la recherche d'une oasis de vie plus simple et au contact direct avec la nature. Pour le sentiment d’étrangeté, la fascination et la sensation "de se perdre" dans la nature, que procuraient ces lieux dans l'après-guerre, on peut se référer au film Stromboli terre de Dieu de Roberto Rossellini (1950) ou à l'aussi célèbre l'Avventura, de Michelangelo Antonioni (1960), tourné en grande partie à Panarea, Basiluzzo et Lisca Bianca.
Le succès touristique des Îles Éoliennes, qui a apporté d’indubitables bénéfices économiques et une amélioration de la qualité de la vie des habitants de Panarea, a aussi son revers, plus négatif, telle qu’une cimentification inexorable et une spéculation immobilière (même si elle reste inférieure et plus contrôlée que celle des autres îles de l'archipel), une perte du caractère originaire (les nouvelles maisons ou celles réaménagées pour le tourisme perdent peu à peu leur caractère originaire et adoptent un style simili éolien sans racines ou pire vers un exotisme sans âme), une banalisation de l’offre touristique, peu dissemblable de celle de n'importe quelle autre localité balnéaire, une affluence de masse dans les mois estivaux, en août en particulier, caractérisée par un tourisme "mords et pars", plus attiré par la réputation (heureusement fausse) de "l’île des VIP" que par la beauté des paysages de l'île. Mais malgré tout cela, personne ne remet en cause le fait qu’en dehors de la période de haute saison, Panarea reste l’une des îles plus fascinantes de toute la mer Méditerranée.
On accède à la mer seulement par des rochers ou de petites plages de cailloux. Les principaux produits de l'île sont les oliviers, les vignes, les câpres et la pêche.
En remontant les chemins muletiers, on plonge parmi les mille couleurs offertes des agaves, des figuiers de Barbarie, des câpriers en fleur, des bougainvillées rouge, rose, violet, orange et, naturellement, les bruyères.
Il n'existe pas de routes, à l'exception d'une bande d’asphalte qui serpente pendant quelques centaines de mètres et permet de relier la place, affecté à héliport, au mole.
L'île est reliée à l'île majeure, Lipari et aux autres Îles Éoliennes, avec un service maritime, soit par hydroglisseur, soit par bateaux d'Alicudi à Lipari, Filicudi, Rinella et Santa Marina Salina ou bien directement à la Sicile.
Vulcano
Vulcano doit en effet son existence à la fusion de plusieurs volcans dont le plus grand et encore actif est le Volcan de la Fossa.
Les autres sont le « Vulcanello » (123 m) au nord ; le « Monte Aria » plus méridional (500 m), complètement inactif, qui forme un vaste haut plateau constitué de lave, de tuf et de dépôts alluviaux holocène et le « Monte Saraceno » (481 m).
Le principal volcan, à l’occident, semble s’être formé après l'extinction du volcan méridional ; avec une lave très acide, il a engendré le mont du « Vulcan della Fossa » (ou Grand Cratère ou Cône de Volcan), haut de 386 m, avec des pentes très raides, avec au nord un cratère éteint, dit « Forgia Vecchia » [Forge Vieille].
Au nord-est, on trouve une récente coulée d'obsidienne de 1771, dite « le Pietre Cotte » [ les Pierres Cuites]. Le cratère acif est situé plus au nord. Actuellement l'activité volcanique se traduit par des phénomènes de solfatare et de fréquentes éruptions, généralement explosives.
Bien que la dernière éruption se soit produite en 1888 - 1890, le volcan n'a jamais cessé de donner des preuves de son activité et encore aujourd'hui on observe différents phénomènes : fumeroles, des jets de vapeur soit sur la crête, soit en profondeur dans la mer et la présence de boues sulfureuses qui ont des vertus thérapeutiques. Au nord, de nombreuses fumeroles continuent à émettre de l'acide borique, du chlorure d'ammonium, du soufre, à l’origine du développement d’un complexe industriel pour la production de soufre.
Avant le développement touristique des années quatre-vingt, l'économie de l'île était essentiellement basée sur l'agriculture.
Aujourd'hui, en dehors du tourisme (qui constitue de loin les sources de revenu les plus importantes), l'activité principale consiste dans la culture des vignobles.
Vulcano est reliée à Lipari par un service maritime, qui relie le Port de Levant (sur l'île de Vulcano) à Lipari (environ ¼ d'heure) à travers les Bouches de Vulcano. On peut rejoindre Vulcano avec le bateau ou l’hydroglisseur de Milazzo (ME), le trajet prend respectivement environ une heure et demi ou environ ¾ d’heure.
La mythologie grecque sur cette île situait les forges d’Héphaïstos, le dieu du feu et des forgerons qui avait pour aides les Cyclopes. Mais c’est le nom du dieu romain, Vulcain, qui a été donné à l'île. Et c’est de ce trame que dérivent les termes volcan et volcanique.
Salina
Salina mesure 26.8 km² et elle est la deuxième des Îles Éoliennes par sa taille et sa population après Lipari.
Elle est divisée en trois communes : Santa Marina, Malfa et Leni et compte dans l'ensemble environ 2 300 habitants. Formée par six anciens volcans, elle possède les reliefs les plus hauts de l'archipel : le mont « Fossa delle Felci » 961 m et le « Monte dei Porri » 860 m qui conservent la forme classique conique. De ces deux volcans éteints, provient son ancien nom grec Didyme qui signifie « jumeaux ». Le nom actuel dérive par contre d'un petit lac dont on extrayait le sel.
Les fouilles ont permis de mettre à jour des installations remontant à l'âge du bronze, avec une alternance de périodes de complet abandon et d’autres de développement important.
Les fouilles entreprises sur le site de Santa Marina montrent les vestiges d’une considérable installation autour du IV siècle avant J-.C. Autour du VII siècle après J-.C., Salina fut une des îles éoliennes les plus peuplées parce que les volcans de Lipari étaient en activité. Les invasions arabes firent disparaître tous ses habitants jusqu’à ce vers le XVII siècle elle se repeupla de nouveau.
Salina est l'île la plus fertile des Éoliennes et riche d'eau ; on cultive des raisins précieux dont on tire la "Malvasia delle Lipari", un vin liquoreux doux et des câpres, exportés dans le monde entier.
En 1980 le parc régional de Salina a été créé et en 1981 la réserve naturelle des deux monts.
LEGENDE:
1-Lipari 2-Pietralunga 3-Pianoconte 4-Terme di San Calogero
5-Chiesa vecchia di Quattropani 6-Acquacalda 7-Cave di Pomice
8-Canneto 9-Monterosa 10-Monte Sant'Angelo
Temple d'Asclepios (Esculape)
C'etait ici que les malades et infirmes accouraient pour reçevoir cures et conseils.
L'édifice, selon Polybe, se trouvait à une distance de huit stades et demi de la ville, soit 1,480 mètres.
Cicéron affirme que dans le temple il y avait une statue de Apollon, oeuvre de Myron dont le nom était gravé en lettres d'argent sur l'une des cuisses du chef-d'oeuvre.
Le temple d'Asclepios était, en lui même, un édifice très modeste : long 22,144 m. et large 11,118 m., il occupe une superficie de 246,196 mètres carré, sa décoration n'avait rien de comparable à celle des temples doriques classiques. L'épaisseur des murs est de 0,55 m. ; les colonnes ont un diamètre de 1,10 m.
Temple de Héraclès (Hercule)
Il est l'un des plus beaux de l'antiquité (510 av.J.C.), et est aujourd'hui réduit à l'état de ruine. Mais même ainsi l'édifice, que l'on voit de loin, est impressionant et se dresse dans la Vallée des Temples comme le symbole de la puissance et de la force d'Héraclès, héros nationale de la Sicile et, en particulier de Agrigente.
L'ample plateforme rectangulaire, montée sur quatre gradins, a une longueur de 73,992 m. et une largeur de 27,788 m. C'est un triple carrè qui occupe une superficie de 2,056,89 mètres carré et rejoint une hauteur de 16,264 m.
Des 38 colonnes (dont 6 sur la façade et 15 sur les cotés longs y comprises celles des angles), uniquement 9, redressées en 1922, grâce à la munificence du capitaine anglais Hardcastle, se taillent, avec leur aspect imposant, au milieu de toutes les ruines.
Le Temple de Castor et Pollux (Dioscures)
Ce temple est le plus représentatif de la ville artistique d'Agrigente.
Le haut socle, monté sur trois marches étendu sur tout le périmètre, mesure 34,12 m. de long sur 15,86 m. de large et, recouvre la superficie d'un peu moins d'un double carré de 541,143 mètres carré. Des 34 colonnes, seulement quatre se taillent au milieu de toutes ces ruines. L'angle du temple fait ressortir une manifique rocase.
L'édifice fut, en 1836, déblayé des pierres et de la terre qui le recouvraient depuis des siècles. Villareale et Cavallari furent les archéologues qui, par ordre du Duc de Serradifalco, ont relevé le plan du temple et dressé sur les trois marches, trois colonnes auquelles, en 1856, y ajoutèrent la quatrième.
Temple de la Concordia (Concorde)
Il fut construit aux environs de 430 av.J.C. C'est un quadrilatère de 19,758 m. sur 42,230 m. plus ou moin un double carré qui recouvre une superficie de 843,38 mètres carré. et a une hauteur de 13,431 m.
La cella était précédé par une simple antichambre a deux colonnes (pronaos de 5,110 m. sur 7,650 m.), et était suivie, derrière par un autre vestibule (opistodomos de 4,720 m. sur 7,650 m.) c'est à dire la pièce pour la garde du trésor, des offrandes votives et des archives du temple.
La colonnade élégante et aérée , selon les models classiques, a 6 colonnes sur 13 ; chaque colonne, haute 6,75 m. formée de 4 tambours est cannelée de 20 mainures à arêtes aigues.
Le temple doit son nom à l'historien Fazello (1490-1570) qui trouva l'inscription latine " Concordia " dans les alentours, toutefois sans aucun rapport avec ce temple. En 597, le temple fut transformé en basilique crétienne par l'évêque Grégorie après qu'on y détruit deux idoles payens ; comme l'une d'entre elles portait le nom de Raps, l'Eglise fut consacrée à Saint Grégoire delle Rape.
Temple de Héra (Junon) Lacinienne
Le nom du temple est, comme celui des autres monuments agrigentins conventionel.
Dans l'architecture de ce temple, élevé dans l'angle sud-est de la vallée des temples à 120 mètres au-dessus du niveau de la mer, la preocupation d'une perfection artistique rigoureuse est évidente. L'édifice, orienté à l'est comme tous les autres, a des dimentions remarquables : la haute plateforme rectangulaire montée sur quatre énormes gradins mesure 41,106 m. de longueur et 20,260 m. de largeur. Elle forme un double carré qui occupe une superficie de 832,807 mètres carré. Des 34 colonnes qui reposent sur la base, 6 sont sur la façade et 13 sur les cotés longs y compris celles des angles. Chaque colonne formée de quatre tambours à 20 cannelures à arêtes, atteind une hauteur de 6,32 m. et a un diamètre de 1,70 m. ; elles sont distantent 1,71 m. au centre et 1,76 sur les cotés.
Il fut construit aux environs de 450-440 av.J.C. Vraisemblablement, les carthaginois l'incendièrent en 406 av-JC, il en reste des traces sur certains murs.
Ce temple conserve 30 colonnes parmis lesquelles 16 ont leurs chapiteaux. Il fut restauré par Torremuzza en 1787.
Temple d'Hercule Olympien
Les agrigentins, après la splendide victoire remportée sur les Carthaginois à Himère (480-479),
construisirent, selon la tradition greque, en remerciement à Zeus, un monument de victoire qui, pour ses proportions, était l'un des plus grandiose de l'antiquité.
Le temple était un édifice essentiellement dorique. Le seul à avoir une forme pseudo-périptère, c'est à dire non pas entouré de colonnes libres, mais de demi-colonnes, 7 sur les cotés courts et 14 sur les cotés longs qui scindaient le développement d'un mur continu à intervalles réguliers. Ces demi colonnes prenaient la forme de pilastres quadrangulaires à l'interieur.
L'immense base rectangulaire que l'on atteignait au moyen de cinque marches, était tournée vers l'orient et mesurait 113,20 m. de long sur 56 m. de large. Elle formait un double carré qui occupait une superficie de 6,407 mètres carré, presque les dimensions d'un terrain de football qui pouvait acceuillir jusque 42.000 spectateurs.
Chaque intercolonne, trop vaste, était occupée par des Télamons ou Atlantes, gigantesques figures masculines haute 7,61 m.
Selon l'historien Tommaso Fazello, à qui on doit la découverte du temple, les derniers blocs s'écoulèrent le 9 décembre 1401.