Accès PERSO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Sicile bénéficie d'un patrimoine naturel magnifique. Malgré ses 25 000 km², l'île présente une grande variété de paysages : plaines et bandes côtières où poussent pins, citronniers ou amandiers, forêts de chênes ou de châtaigniers, collines et hautes montagnes... Cette île solaire compte aussi plus d'un millier de kilomètres de côtes aux eaux limpides. Un petit paradis pour les amoureux de la baignade et de la plongée.

Mais comment parler de la Sicile sans évoquer ses deux volcans encore actifs, le Stromboli (en face de Catane) et l'Etna ? Leur ascension est vraiment une expérience marquante.

De son passé mouvementé, l'île s'est construite une identité propre, mélange unique de brutalité (la mafia, le culte de la mort, l'honneur...) et de douceur de vivre (la sieste, la cuisine raffinée, l'élégance...).

La Sicile (en italien: Sicilia) forme la plus grande île de la Méditerranée et appartient à l'Italie. Avec ses îlots adjacents, la Sicile couvre une superficie de 25 708 km², soit un peu moins que la Belgique. Située tout au sud-ouest de l’Italie dont elle est séparée par le détroit de Messine, large de seulement 3 km, l’île de Sicile forme une région autonome depuis 1948.

La Sicile présente la forme d'un triangle comprenant trois pointes, des promontoires que le drapeau sicilien symbolise par trois jambes repliées au genou s'irradiant de la tête d'une Gorgone (Méduse, probablement). Cette région, dont l'Etna est le mont le plus célèbre en raison de ses éruptions volcaniques, est fragilisée par les tremblements de terre.

Le drapeau de la Sicile reproduit une Trinacria, le symbole de l'île. La Trinacria désigne l'île au Trois Pointes, le nom que les Grecs ont donné à la Sicile, alors que celle-ci s'appelait la Sicania du temps des Sicules et des Sicanes. Le symbole est inspiré par le triskèle, une monnaie de l'époque sur lequel était représenté un tête de Gorgone entourée par trois jambes. On retrouve partout sur l'île ce fameux symbole qui illustre cette course vaine, retrace l'histoire complexe et toujours recommencée. Ce symbole est inspiré de celui de l'île de Man: le Triskel Manx, qui serait une représentation de la Trinité celtique.

 

 

Histoire

 

Les Siciliens forment un ensemble complexe de différents peuples. En effet, en raison des conquêtes multiples au cours de leurs histoire, les Siciliens sont tout à la fois d'origine phénicienne, grecque, ostrogothe, byzantine, arabe, normande, autrichienne, française, britannique, espagnole et italienne. Ce sont probablement, parmi tous les peuples méditerranéens, les plus métissés. La langue officielle de l'île a déjà été le grec, le latin, l'arabe, le franco-normand, le français, l'espagnol, avant d'être l'italien. Mais jamais le sicilien lui-même n'a obtenu ce statut.

 

 

Préhistoire

Vers 14 000 ans avant notre ère, des humains abordèrent les côtes siciliennes. Les premiers habitants, du moins dans le nord de la Sicile ainsi que dans les îles Égades, auraient été les Sicanes, une population d’origine ibérique. Ils auraient donné comme nom à la Sicile : Sicania. En raison de la situation stratégique de l'île, les rapports commerciaux se développèrent rapidement, notamment avec le monde grec, l'Asie mineure, l'Italie et aussi avec l'Afrique septentrionale du Nord et l'Espagne.

Vers l'âge du bronze (env. 8000 avant notre ère), les Élymes (qu'on croit être des réfugiés troyens originaires de l'Asie Mineure) s'établirent en Sicile et fondèrent des colonies. Suivirent les Sicules (des Asiatiques) vers 1270, qui occupèrent les terres les plus fertiles de la Sicile. Ils repoussèrent les Sicanes vers l'Ouest. C'est aux Sicules qu'on doit le nom actuel de l'île: ils l'appelèrent Sichélia qui devint plus tard Sicilia (Sicile en français). Il y eut ensuite les Ausoniens (vers 1240) venus de la péninsule italienne.

Période phénicienne et période grecque

Vers 1000 ans avant notre ère, les Phéniciens, un peuple du Proche-Orient, fondèrent des colonies en Sicile (mais aussi en Sardaigne, à Chypre, à Malte, en Corse) afin de développer de nouveaux débouchés commerciaux. Leur plus puissante colonie était installée sur les côtes nord-africaines, notamment à Carthage. Ce sont les Phéniciens qui établirent les grandes que furent Palerme et Mozia. Les conflits entraînèrent la disparition des Ausoniens de la Sicile. 

Vers 750, les Grecs s'établirent en Sicile et fondèrent les ville de Naxos (aujourd’hui Taormina), de Syracuse et de Messine. Puissantes et prospères, ces colonies ioniennes et doriennes luttèrent entre elles pour obtenir un pouvoir hégémonique sur l’île. Les Grecs voulurent créer des colonies de peuplement et s'installèrent surtout sur les côtes afin de maintenir leurs contacts avec le monde grec.

L'histoire de la Sicile hellénique se confondit alors avec l'histoire de la Grèce, ainsi que les conflits avec les Carthaginois phéniciens. Les Grecs corinthiens fondèrent en 733 la ville de Syracuse (alors appelée Sirakousai). Sous la domination grecque, la Sicile connut un prodigieux essor économique et culturel en raison de la supériorité incontestable de la Grèce. Lentement, les populations indigènes de la Sicile fusionnèrent avec les habitants de la colonie grecque. Ce fut d'ailleurs fusion de tous ces peuples qui permit la naissance de la civilisation dite sicéliote (sicilienne). Néanmoins, les colons grecs imposèrent graduellement leur culture, leur langue et leur religion aux anciens habitants de l'île. Les villes grecques de Sicile connurent rapidement une grande prospérité économique. Toute l'Italie du Sud et la Sicile furent incluses dans ce nouvel espace conquis connu sous le non de "Grande Grèce". Au Ve siècle, la Sicile hellénisée connut son apogée; Syracuse devint la capitale de l'île, qui était alors appelée Trinakrie:de treis (trois) et àkra (pointes ou promontoires du triangle).  En même temps, Syracuse fut surnommée l’ "Athènes de l’Occident" par les Grecs et devint la rivale de l’Athènes de Périclès (en Grèce). Par l’ancien nom grec de l’île, italianisé en Trinacria, on désigne aujourd’hui en particulier le symbole de la région qui frappe le centre du nouveau drapeau, adopté en 2000.

À partir de 475, l'histoire de la Sicile fut ponctuée par de nombreuses éruptions volcaniques et tremblements de terre, qui firent de l'Etna un élément déterminant dans l'histoire de l'île. En 410, la guerre pour la domination de l’île reprit entre les Grecs et les Carthaginois. Ces derniers furent victorieux, mais le tyran de Syracuse, Denys l’Ancien (405-367), mit un frein à leur conquête. Mais les nombreux conflits entre les Grecs et les Carthaginois vinrent troubler la prospérité de la Sicile.

Période Romaine

En 246, les Romains s’emparèrent de la Sicile carthaginoise dirigée par le général Hamilcar Barca à l’issue de la première guerre punique et en firent une province romaine en 241. À partir de 227, de nombreux Romains du Nord vinrent s’installer en Sicile pour y faire du commerce ou y travailler la terre. La Sicile devint le "grenier à blé" de l’Empire Romain tout en demeurant profondément hellénisée. L'île continua de prospérer sous la domination romaine, mais certaines villes restèrent fidèles aux Carthaginois. En 211, les Romains occupèrent la ville de Syracuse à nouveau alliée des Carthaginois. Après un long siège, les Romains détruisent Syracuse en guise de représailles, et tuèrent par accident Archimède.

C'est à ce moment que la Grande Grèce disparut, mais la Sicile resta un pays hellénisée. La langue maternelle de la plupart des habitants originaires de la Sicile était le grec. C'est pourquoi la romanisation des Siciliens fut très faible, et ce, d'autant plus que Rome ne porta qu'un intérêt mitigé à l'île. Durant plusieurs siècles, la Sicile vécut dans un relatif isolement politique, économique et culturel. Au Ier siècle avant notre ère, les difficultés économiques entraînèrent une guerre civile et deux révoltes d'esclaves.

Puis, sous le Haut-Empire, Rome compta  65 cités en Sicile, dont trois cités latines (Centuripae, Ségeste et Netum), cinq colonies (Palerme, Syracuse, Catane, Tyndare et Taormina), ainsi que trois villes de droit latin et treize oppida (de statut très inférieur). Après 212 de notre ère, la romanisation fit des progrès et la plupart des cités grecques devinrent des colonies romaines. Cette romanisation fut accentuée lors de la propagation du christianisme, soit entre les IIe et le IVe siècles, mais elle fut stoppée par l'arrivée des premières invasions germaniques, suivie de la conquête byzantine.

 

 

Les romains ont laissé quelques monuments de leur présence, reprenant pour leur compte ceux des Grecs. Dirigés par des gouverneurs cupides (Verrès le plus connu) il n'ont fait que profiter des ressources naturelles de l'île la considérant comme "grenier à blé" jusqu'à ce que les romains conquisent l'Egypte. Ils ont même pillé l'ile des tresors grecques et carthaginois (Taormine, Syracuse)

Moyen-Age

Au IIIe siècle, les peules germaniques, d'abord installés dans la région située entre la Vistule et l'Oder (l'Allemagne actuelle), les Vandales émigrèrent vers l'Ouest et le Sud-Ouest (Danube), puis envahirent la Gaule (la France actuelle) et l'Espagne. Par la suite, Genséric, le roi des Vandales, amena ses troupes en Afrique du Nord. Après avoir vaincu les Romains, il occupa les territoires qui correspondent aujourd'hui à l'Algérie et au Maroc, et conquit Carthage. Les Vandales pillèrent systématiquement les îles de la Méditerranée et, en 464, ils envahirent la Sicile. En 491, ce fut au tour des Ostrogoths (Théodoric) d'occuper l'île et lui apportèrent un certain essor économique.

Quelques décennies plus tard, en 535, la Sicile fut à nouveau conquise par le général byzantin Bélisaire et rattachée à l’Empire romain d’Orient durant trois siècles. La domination byzantine se révéla néfaste pour la Sicile en raison de la fiscalité exorbitante dont elle fut victime, ce qui finit par l'appauvrir progressivement. Comme la langue officielle dans l'Empire romain d'Orient était le grec, cette langue continua de s'épanouir en Sicile. Les invasions germaniques n'eurent aucun impact linguistique dans l'île.

Au IXe siècle, commença une nouvelle conquête: celle des Arabes (appelés Sarrasins par les chrétiens du Moyen Âge en Europe, sauf en Espagne où on les appelait Maures). Les principales villes siciliennes tombèrent les unes après les autres. Après la région de Trapani, ce fut Palerme en 831 et Taormina fut la dernière ville en 902. Après 70 ans de guerre, la Sicile était entièrement conquise et acquit le statut d'"émirat arabe".  Palerme devint le siège de l'émirat et fut nommée comme nouvelle capitale de la Sicile à la place de l'ancienne Syracuse. Cette conquête entraîna une forte immigration arabe en Sicile. C'est pourquoi la population sicilienne devint autant arabe que grecque; l'arabe et le grec se firent alors une vive concurrence, mais c'est le grec qui périclita. La région connut une période faste sur les plans culturel, social et économique. Toutefois, la présence musulmane dans l'île déplut souverainement au monde occidental christianisé. 

Finalement, les Sarrasins furent chassés par les Normands qui, de 1061 à 1091, sous la conduite de Robert Guiscard et de son frère Roger Ier, poursuivirent la conquête de l’île. Le fils de ce dernier, Roger II, comte de Sicile, duc des Pouilles et de Calabre, fut proclamé premier roi de Sicile en 1130. Le pape Grégoire VII avait promis aux Normands déjà installés en Italie du Sud la souveraineté de la Sicile, s’ils parvenaient à chasser les Arabes musulmans. À ce moment, la plus grande partie de la population était arabophone et de religion musulmane. La Sicile redevint chrétienne, après une guerre de trente ans entre les chevaliers normands et les guerriers sarrasins. Par la suite, la population arabe diminua constamment, mais nombreux furent ceux qui se convertirent au christianisme afin de conserver leurs biens. Les Sarrasins et les Normands ajoutèrent une nouvelle composante à la population sicilienne. À l'instar de la Normandie, les populations siciliennes d'origine ne furent ni chassées ni exterminées (jusqu'au milieu du XIIe siècle).  Les rois normands respectèrent même ceux qui voulurent conserver leur foi musulmane; c'est ainsi que la plupart des Sarrasins fortunés purent conserver leurs palais et leurs terres. À la longue, toute présence musulmane finit par disparaître, car les Siciliens sont restés ce qu'ils étaient avant la conquête arabe.

La période normande permit une surprenante fusion entre les civilisations grecque, latine et arabe, une mélange qui constitue encore la base ethnique de la société sicilienne actuelle. À partir de cette époque, l'homogénéité ethnique et linguistique était disparue. La nouvelle société sicilienne comptait des Italiens catholiques romains, des Italiens et des Grecs catholiques byzantins, des Normands, puis des Francs, sans oublier les musulmans et les juifs. La Sicile devint un riche creuset culturel.

Cela dit, la monarchie normande amena l’île à un apogée économique, social, artistique et culturel jamais égalé jusqu'à présent. Au plan linguistique, le franco-normand des nouveaux conquérants ne s'imposa pas aux habitants de l'île. Ce furent les Normands qui s'assimilèrent au parler roman (indo-européen) de l'époque, qui deviendra le sicilien. Le grec n'était plus la langue de communication des siècles précédents, car le latin s'imposait comme langue écrite chez les classes instruites. Cela dit, la langue qui allait devenir le sicilien portait déjà les marques des influences germaniques, arabes, mais surtout françaises. En effet, beaucoup de mots français entrèrent dans le parler autochtone des insulaires. Une curiosité mérite d'être soulignée : les Normands "exportèrent" le symbole grec de la Sicile, Trinacria, aux trois jambes repliées au genou : il figure dans quelques blasons de familles nobiliaires d’Europe et dans les armoiries de l’île de Man.

royaume des Deux-Siciles

Le royaume des Deux-Siciles

À la mort de Roger Ier en 1101, son fils Roger II fut proclamé "roi de Sicile, des Pouilles et de Calabre". Ce dernier mourut en 1154 et ce fut son fils cadet, Guillaume Ier (1154-1166) qui lui succéda. Au cours des quarante années qui suivirent, la Sicile fut gouvernée par Guillaume II (1166-1189), puis par Tancrède (1190-1194), fils de Roger II.  En 1194, la Sicile passa aux mains de la famille prussienne des Hohenstaufen (Maison de Souabe); les musulmans de Sicile se révoltèrent. Ce fut l'époque du royaume des Deux-Siciles. Puis des conflits surgirent rapidement entre les Hohenstaufen et la papauté (Clément IV), laquelle voyait d'un mauvais oeil la présence des Hohenstaufen en Sicile. Pendant ce temps-là, le sicilien se formait lentement, sans lien direct par à l'italien (qui d'ailleurs n'existait pas encore), tout en étant issu du latin et ayant subi déjà de nombreuses influences linguistiques.  Puis la langue sicilienne de la Cour – littéraire, poétique et cultivée, dont Frédéric II, roi souabe de Sicile, fut le promoteur – prépare le toscan littéraire, qui vivait une réalité politique plus avancée, marchande et artisanale, bourgeoise et communale. Sous Frédéric II, un monarque chrétien, cultivé et polyglotte mais italophile, à la fois ami des Sarrasins et des Byzantins, des Juifs et des Cathares — c'est pourquoi il fut excommunié à plusieurs reprises: il avait protégé des savants grecs, arabes, juifs et italiens —, l'École sicilienne prit forme et inspirera l’École toscane en ajoutant aux thèmes poétiques siciliens, plutôt abstraits, ceux, plus prosaïques, de la vie civile. Ainsi, on peut dire que la langue italienne tire ses origines de la Sicile, même si ses fondateurs furent Dante, Pétrarque et Boccace. 

À la mort de Frédéric II, la papauté décida de prendre en main les destinées de l'île, car elle ne voulait pas d'un Hohenstaufen comme roi. Le pape (originaire de la Provence) demanda l'aide de Charles 1er, comte d'Anjou et de Provence, frère du roi de France (Louis XI dit saint Louis), et lui proposa les terres siciliennes en échange de son soutien. En 1261, une armée française commandée par Charles d'Anjou fut envoyée en Sicile. En 1266, le pape Clément VI imposa Charles 1er, duc d'Anjou, à la tête du royaume de Sicile et d'Italie du Sud. Mais Charles d'Anjou se révéla une monarque oppressif et brutal. La Sicile vécut sous un véritable régime militaire. Les Français furent détestés par les Siciliens. En 1282, hostiles à l’oppression de la maison d’Anjou, les Siciliens finirent par se soulever. Le massacre des soldats français marqua le début de la révolte, que l’on a appelé les "Vêpres siciliennes".

Le royaume des Deux-Siciles se scinda: Naples resta sous domination angevine, tandis que la Sicile devint indépendante et prit pour roi Pierre III d’Aragon, parent par alliance des Hohenstaufen. En 1296, l’île se sépara du royaume d’Aragon. Durant plus d’un siècle, la Sicile fut gouvernée par une branche de la dynastie aragonaise, avant d’être à nouveau rattachée à ce royaume. Ferdinand de Castille déclara inséparables les couronnes de Sicile et d'Espagne (Aragon). À partir de 1415, la Sicile fut gouvernée par l'intermédiaire d'un vice-roi espagnol.

Ferdinand II d’Aragon, roi de Sicile depuis 1468 et roi de Castille sous le nom de Ferdinand V, se rendit maître de Naples en 1504. L’Inquisition catholique devint la plus grande force sociale et accéléra la destruction des mosquées et des synagogues, ainsi que la conversion des derniers juifs et musulmans n'ayant pas quitté l'île (ce qui explique que la Sicile contemporaine est catholique à plus de 90 %). Les XVIe et le XVIIe siècles furent marqués par de nombreuse révoltes siciliennes contre les Espagnols avec comme toile de fond des problèmes économiques et sociaux. Les deux royaumes restèrent rattachés à la Couronne espagnole jusqu’à la guerre de Succession d’Espagne (1701-1713). Celle-ci entraîna en 1707 la conquête autrichienne de Naples, tandis que la Sicile restait fidèle à Philippe V d'Espagne. En 1713, le Traité d'Utrecht attribua la Sicile à la Savoie (Victor Amédée II) et Naples à l'Autriche. Après sept années, Victor Amédée II céda la Sicile à l’Autriche en échange de la Sardaigne. Cette situation fut de courte durée et, en 1733, à la faveur d'une alliance franco-hispano-savoyarde, l'Espagne envahit Naples et la Sicile, de sorte que ce Royaume fut attribué à l'infant Charles, fils de Philippe V d'Espagne, devenu alors Charles VII, roi de Naples.

En 1734, le Bourbon don Carlos, futur Charles III, roi d’Espagne, envahit Naples et la Sicile; en 1735, il fut couronné et reconnu par le traité de Vienne comme le roi des Deux-Siciles sous le nom de Charles IV. Après le traité d’Aix-la-Chapelle (1748), l’Italie connut près de cinquante ans de paix; la Sicile, sous la domination des Bourbons d’Espagne, fit des progrès en matière d’administration, d’économie et d’éducation. La Révolution française amène de nouveaux problèmes. Ferdinand Ier de Bourbon, roi des Deux-Siciles, rejoignit la coalition contre la France. Au cours de la période dite espagnole, le sicilien subit évidemment l'influence de l'espagnol dont il emprunta beaucoup de mots.

 

Epoque Moderne

Le rattachement à l’Italie

En 1861, l'expédition des Mille (une armée de mille volontaires: les célèbres "Chemises rouges") menée par le nationaliste Giuseppe Garibaldi rattacha les Deux-Siciles au nouveau royaume d'Italie. La Sicile perdit alors son indépendance qu'elle n'a plus retrouvée depuis.

Le gouvernement national italien, principalement constitué de Piémontais du Nord, connaissait mal le Sud. Les efforts de centralisation du pouvoir, ainsi que l’instauration de lourds impôts et de la conscription militaire, attisèrent les ressentiments; Palerme tenta une insurrection en 1866. Les relations entre le Nord et le Sud restèrent tendues et la loi martiale fut décrétée en Sicile. Après la Première Guerre mondiale et la prise du pouvoir par les fascistes (1922), Benito Mussolini lança une campagne contre la mafia sicilienne, qui opérait dans l’île depuis la première moitié du XIXe siècle.

Durant la nuit du 9 au 10 juillet 1943, les forces américaines, canadiennes et britanniques, basées en Afrique du Nord, débarquèrent en Sicile. La campagne de Sicile se solda par la chute de Mussolini et, quelques semaines après, la capitulation du gouvernement italien.

Lors de la promulgation de la Constitution italienne de 1948, la Sicile devint une région autonome de l’Italie, avec des pouvoirs étendus et un conseil régional élu. Le processus d’industrialisation n’ayant pas résorbé le surplus de main-d’œuvre, de nombreux Siciliens furent contraints d’émigrer vers l’Italie du Nord, l’Allemagne, la Suisse et, dans une moindre mesure, vers l’Amérique et l’Australie. La résurgence de la mafia en Sicile, comme dans toute l’Italie, pose encore aujourd’hui de graves problèmes de sécurité et d’intégrité des autorités en place. Depuis l'intégration de la Sicile à l'Italie, la langue sicilienne a subi une répression linguistique sans égale dans son histoire. Surtout avec Mussolini, les insulaires ont été soumis à une politique intense d'italianisation. Cette politique fut accentuée par l’immigration de populations italophones venant des autres régions de l’Italie, alors que beaucoup de Siciliens furent obligés d'émigrer à l'étranger pour se procurer un gagne-pain. Pourtant, le sicilien a résisté, sans droits.

 

Tadition

La Sicile est véritablement une terre de traditions. La tradition du latin traditio, de tradere (livrer) est la transmission de doctrines, de légendes, de coutumes, de manière de penser ou d'agir dans le temps de génération en génération. En Sicile, les traditions sont issues des croyances religieuses mais aussi populaires. Elles sont aussi le fruit d'un héritage pluri culturel. Elles jouent un role culturel très important en Sicile, elles influencent et rythment la vie quotidienne des siciliens. Elles se manifestent par la transmission de croyances, de rites, de coutumes, d'un savoir faire, d'un art de vivre. Ces traditions encore très suivies aujourd'hui ont donné à la sicile toute son unité et sa forte personnalité...

 

Les symboles de la tradition populaire

Carretti e Pupi

La charette (carri) est le symbole de la desertification des campagnes puisqu'elle était autrefois le seul mode de transport permettant aux paysans vivant en ville de rejoindre leur champs. La charette était fièrement décorée par des fresques hautes en couleur restituant les conquêtes normandes en Sicile.

Aujourd'hui, les charettes se font rares mais les fresques traditionnelles peuvent se retrouver sur des supports surprenant tel que des tricycles ou des fiat 500.

 

L'opera dei pupi est une tradition sicilienne remontant à l'antiquité visant à raconter aux siciliens l'histoire des invasions. Les marionnettes que l'on trouve aujourd'hui en Sicile sont inspirées des conquêtes normandes, on y retrouve Charlemagne, Roland, Renaud.

 

 

La tradition tout au long de la vie

 

 

Le mariage

Le mariage reste le plus grand évènement d'une vie sicilienne. Il est préparé minutieusement. La mariée se constitue un trousseau et la cérémonie se déroule dans le faste. Après la cérémonie religieuse, un grand repas est organisé réunissant famille proche et éloigné et un grand cercle d'amis.

La mort

La mort est perçue avec douleur mais aussi une certaine fatalité. Elle est encore célébrée par un cortège noir composé d'une charette décorée de couronnes suivie par la famille et les proches jusqu'au cimetière.

Les fetes populaires et religieuses

De nombreuses fetes traditionnelles et processions religieuses sont propres à chaque village. La vie de chaque village de Sicile est rythmée par ces fetes et le calendrier est très chargé et vous en passerez pas une vraie semaine sicilienne sans en découvrir une.

 

 

Voici un calendrier des principales fetes siciliennes :

A Palerme : juin Fete de Sainte Rosalie, Carnaval de Termini Imerese
A Agrigente : février fete des amandiers en fleurs, Carnaval de Sciacca
A Caltanissetta : Procession de la Semaine sainte
A Catane : 3 et 5 février, fete de Sainte Agathe, le carnaval d'Acireale
A Enna : Juillet Grand prix international de Formule 3000
A Messine : 13 et14 aout défilé de Mata et Griffon
A Raguse : 25 avril fete de Saint Georges
A Syracuse : mai juin spectacle de théatre classique
A Trapani : Procession des mystères pendant la semaine sainte


Sans compter les grandes fêtes religieuses comme Noel et Paques qui sont très suivies en Sicile

 

Economie et société

La Sicile par sa diversité historique géographique et climatique, a produit une société de contrastes. Les Siciliens ont pourtant un fort sentiment de leur identité. Pendant des siècles, ils ont mis un point d'honneur à défendre leur différence (par esprit d'indépendance, il avaient coutume d'appeler le reste de l'Italie "le continent").Aujourd'hui bien plus que d'autre regions méditerranéennes, l'Île est au carrefour des traditions et de la modernité. La société sicilienne tente de concilier la vie moderne et les usages ancestraux profondément ancrés.

La sicile qui est l'un des régions le plus pauvres d'Italie, a due mettre en oeuvre une politique économique plus rentable et plus rationalisée malgré la solide implantation du système féodal de latifundia. De la même manière, le fervent esprit civique et démographique des Siciliens se heurte à ce qui reste de la mentalité et de pratiques mafieuses.

La mafia est l'une des créations siciliennes les plus tristement célèbres. Les sociolgues et criminologues du monde entier ont tenté, en vain, d'expliquer ce phénomène. La mafia est-elle une organisation criminelle simplement plus forte et mieux structurée que les autres, en partie à cause de l'émigration massive de Siciliens outre-Atlantique au début du siècle? Ou est-elle un mouvement anti-gouvernemental dont les chefs ont su profiter du fort dentiment d'indépendance qui a tourjours carctérisé la Sicile? La mafia est-elle le l'instrument des quelques grands propriétaires terriens restant de ceux qui, jadis, dominaient l'île et qui sont déterminés à conserver leur pouvoir? Ou est elle une combinaison de tous ces facteurs qui ont toruvé un terrain favorable dans le scepticisme et le pessimisme innés des Siciliens? Quelle que soit la réponse, éliminer la mafie est l'un des grands défis de la Sicile.

A visiter

Trapani

 

 

Gastronomie

La cuisine sicilienne est étroitement liée à son histoire, à sa vie religieuse et culturelle.
C'est pourquoi sa gastronomie est variée et complexe, marquée par les différentes cultures qui se sont établies en Sicile ces deux derniers millénaires, en remontant à l'héritage de la Grande Grèce, à la cuisine des nobles français, en passant par les desserts arabes, la cuisine juive, etc..

En Sicile, on emploie exclusivement de l'huile d'olive vierge, aussi bien pour cuisiner que pour assaisonner. Le beurre est peu employé (en pâtisserie).
Les mets principaux sont surtout des légumes, des poissons et des fruits de mer. La viande est traditionnellement beaucoup moins cuisinée.
Le poisson, considèré comme l'ingredient de base (servi aussi bien en entrée qu'en dessert) , peut être aromatisé à l'huile et à l'ail ou avec des olives et des câpres, de la chapelure et de l'orange.
Les herbes aromatiques sont abondantes : basilic, persil, menthe, laurier, origan, romarin, sauge, oignons sauvages, graines de fenouil, ainsi que du jasmin, pignons de pin, raisins secs, chapelure grillée, écorce d'orange, zest de citron, et cetera ...
Câpres, ail et oignon sont aussi souvent présents dans les préparations, parfois aigre-douces.
Les amandes (dont on fait un lait), noix et pistaches sont aussi fréquemment consommées, dans la préparation de desserts et de boissons, mais aussi pour assaisonner le riz et les pâtes.

En antipasti citons : les antipasti di fruto di Mare.

Le repas comprend souvent un plat de légume (fèves, haricots, lentilles, pois-chiches ...). Dans la Province de Trapani, une spécialité très populaire est le couscous de poisson préparé avec de la semoule. Egalement la Caponata, le sfincione.

La tradition culinaire sicilienne est riche en préparations rapides, simples et peu coûteuses, en vente à emporter, comme par exemple les pane e panelle de Palerme, des fritures, ou bien les arancini : pané garni de riz, légumes ou viandes.

Egalement pour ceux qui sont moins pressés:

Les pates, la "pasta" est d'ailleurs une création sicilienne: le macaroni est né en Sicile vers 1250. Les spécialités siciliennes comme les Pasta al Nero di Steppia, Pasta con le Sarde, Pasta alla Norma, Pasta n'casciaca.

Les Pizzas pas de la region mais on pourra noter la pizza sicilienne,

Egalement des spécialités purement sicilienne :

 

L'île produit aussi diverses variétés de fromage, dont au lais de brebis. Elle a aussi une solide tradition viticole avec 28 cépages autochtones et 21 vins DOC.


N'oublions pas l'importante variété des desserts (frits, au four, ou à la cuillère) comme les plus célèbres les cannoli, qui sont souvent liés à des traditions religieuses. Ils sont fréquemment aux fruits frais ou sec, souvent à base de ricotta de brebis, de miel mais aussi de chocolat. Ce dernier est artisanalement produit à Modica et confectionné à Palerme.Un gateau d'origine arabe la cassata, dessert sicilien classique, est un biscuit fourré à la ricotta, au sucre, au chocolat et aux fruits confis (dans la région de Trapani elle est recouverte de pâte d'amandes.


Les glaces et les granitas ont une place importante dans la vie quotidienne sicilienne depuis des siècle, avec des centaines de goûts différents, dont l'amande qui sert à une excellente granita (granita alla mandorla).

La Sicile ne fait pas défaut à sa reputation des glace italienne, C'est dans cette îles que j'ai gouté les meilleurs glaces au monde, réticent au départ car la présentation me semblait anodine. J'ai testé, gouté, et je suis devenu un véritable accros ! la glace au Tiramisu en particulier.

 

Au quotidien

Nous avons loué un vehicule pour circuler plus librement en Sicile, j'ai été étonné par la conduite Sicilienne un peu "spéciale", La plus grande vigilence s'impose au volant : Les Siciliens ont une curieuse conception de la conduite et un mépris total pour le code de la route. Les pannaux de signalisation, y compris les stop ne semblent placé là que pour la forme. L'usage du klaxon officiellement interdit, est cependant vivement conseillé et fréquement pratiqué. Le pied droit toujours être prèt à appuyer sur le frein. Ne quittez pas des yeux les véhicules qui vous précèdent, vous suivent ou vous entourent, car les réactions de leur conducteur peuvent être imprévisibles et déroutantes. Gardez toujours à l'esprit que "la priorité appartient à celui qui la revendique avec le plus de détermination".

Quand aux embouteillages, ils sont souvent inextricables en ville, et l'anarchie la plus totale règne à certaines heures, souvent provoqué par un véhicule dont me propriétaire s'est arrêté pour bavarder un instant. J'ai même vu devant moi un conducteur s'arrêter, sortir de son véhicule, et aller faire ses courses !.

Passeggiata

Quelque chose de bien Sicilien, Le soir, à partir de 18H, les rues s'animent : c'est la passeggiata, une cérémonie qui a ses règles. Les filles vont le bras dessus bras dessous, sous le regard admiratif des garçons, selon un parcour fixé depuis des générations, avec une étape à la gelateria. Ce défilé a tendance à être remplacé depuis des années par la passeggiata "immobile et motorisée" : Il est de bon ton de livrer à l'admiration des autres sa machina, dans laquelle on reste enfermé comme dans une loge de théatre pour observer le mouvement de la rue. Les jeunes ont encore une autre technique : Ils font pétarader leurs montures comme s'ils partaient pour le Paris-Dakar.

 

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Cannoli Rouleaux frits et croustillants

Zuppa di Pesce

Soupe de poisson, spécialité de Trapani à base d'anguille, de seiche, de calamr et de fruits de mer, et servie avec des croutons.

Maccu

Soupe faite de fèves mijotées avec du fenouil jusqu'à ce qu'elle soient reduites en purée.

Braciole alla Siciliana

Côtes de porc marinées et grillées que l'on assaisonne d'huile, de sel, de poivre, d'origan et de vinaigre au moment de servir.

Tonno al Forno

Tranches de thon mariées dans l'huile, du vinaigre de l'oignon, du persil et du poivron rouge, cuites au four.

Sarde a Beccafico

Ce plat traditionnle palermitain se compose de sardines panées et frites farcies aux pignons à la canelle, avec raisins frais et secs, aux anchois et à la chapelure.

Pesce Spada alla Ghiotta

Espadon cuit dans une sauce aux oignons à la tomate avec des pommes de terre, des olives et du celeri.

aux Anchois et Aubergines

Pasta n'casciata

Pates avec boulettes de viande, caciocavallo (fromage) saucisse, oeufs durs et aubergines ou petits pois.

Pasta alla Norma

Spaghettis servis avec une sauce épicée à base de tomates, d'aubergines frites et ricotta rapée.

Pasta con le Sarde

Petite Macaronis à la sardine et au fenouil. C'est l'une des plus célèbres spécialités siciliennes.

Pasta al Nero di Steppia

Spaghettis servies avec une sauce à l'encre de seiche et parfois agrémentés de Ricotta.

Les arancini (ou arancine

Ils se présentent sous la forme d´une boule de riz, d´un diamètre de 8 à 10 centimètres farcie de ragoût, de sauce tomate et de pois. Traditionnellement, les arancini sont confectionnés avec le riz restant d'un risotto de la veille.

Sfincione

Ressemble à un Pizza, a la différence d’une pizza habituelle, le sfincione présente un fond de pâte épais et légèrement sucré. De plus, il n’est pas garni de mozzarella mais de fromage de brebis.

constitué d'oignons, de tomates, d'anchois, caciocavallo, origan, huile et chapelure.

Caponata

Gros dés d'aubergine frits servis dans une sauce aigre-douce à base de célerie, d'olives, de capres et de pignons.

Cette spécialité d'Afrique du Nord est réalisée avec de la semoule ou une farine spéciale à base de concentré de poisson séché et servie avec une soupe de poisson, des crustacés et de fruits de mer.

En Sicile, la culture de la vigne est ancienne, son vin était déjà réputé à l'époque des romains de l'antiquité.

L'île produit de très bons vins, rouges ou blancs, qui depuis une réorganisation de la production dans les années '90, a gagné en diffusion dans les autres pays, avec notamment l'arrivée de gros producteurs, l'introduction de nouvelles techniques, la création d'une école d'œnologie.

Parmi les plus connus des vins locaux, citons le Nero d' Avola, le Grillo, la Marsala, le Moscato de Pantelleria, le Blanc d'Alcamo, le Malvasia de Lipari, le Cerasuolo di Vittoria, l'Etna.
Mais aujourd'hui on y cultive aussi de nombreux cépages récemment introduits dans l'île comme le merlot, le syrah, les cabernet et bien d'autres.

Iles Eoliennes
Tyndaris(Tindari)- côte nord-est
Piazza Armerina - Villa Romaine de Casale
Selimonte
Syracuse
Noto
Palazzolo Acreide et Monts Iblei
Messine
Modica
Raguse
Taormine
Catane
Cefalù
Etna
Cathédrale de Montreale
Sicile centre
Enna
Agrigente - vallée des temples
Mussomeli
Sciacca
Marsala
Segeste
Palerme
Golfe de Castellammare
Erice
Trapani

Une mafia (ou maffia) est une organisation criminelle dont les activités sont soumises à une direction collégiale occulte et qui repose sur une stratégie d’infiltration de la société civile et des institutions. On parle également de système mafieux. Les membres sont appelés « mafieux » (sans distinction de nombre), ou parfois « mafiosi », d’après le nom italien (au singulier : « mafioso »).

La mafia est originaire d’Italie du Sud (Mezzogiorno), où ce type d’organisation a été identifié et caractérisé en tant que tel en premier, dès le XIXe siècle (bien que des organisations du même type aient pu exister à d’autres endroits et en d’autres temps). Plusieurs organisations mafieuses sont recensées en Italie méridionale.

La véritable origine de ces organisations est la résistance à l'occupant étranger. Il ne faut pas oublier que depuis la conquête de la Sicile par les normands (qui ont eux-mêmes chassé les arabes au 11e siècle),la Sicile a été gouvernée par des rois étrangers. Ces occupants étrangers ont toujours été mal acceptés par les populations locales sur lesquelles ils faisaient porter un véritable joug. Le summum de l'injustice a été atteint à l'époque des bourbons d'Espagne qui sont ceux qui, pour l'histoire, ont unifié le royaume de Naples et le royaume de Sicile pour faire le royaume des Deux-Siciles. Les bourbons, propriétaires des terres, se conduisaient comme de véritables colons exploiteurs et maintenaient un forte pression sur la population locale, fermiers, ouvriers agricoles... Les récalcitrants étaient sévèrement punis et l'esprit maffieux est né dans ce climat d'exploitant-exploité. Au départ il s'agissait, pour quelques individus intrépides et audacieux, d'offrir aux gens du peuple opprimé par la justice (ou l'injustice) de l'étranger une protection en échange d'une totale soumission. Avec le temps ces nouveaux justiciers se sont organisés jusqu'à obtenir de véritables pouvoirs occultes. Les gens du peuple changeaient de maîtres mais avaient-ils d'autres choix ? Ces organisations totalement souterraines qui se sont créées ont été longtemps méconnues car protégées par la loi du silence. Elles ont perduré après que le nouvel état italien a pris la place des gouvernements étrangers pour instituer la loi d'un royaume unifié et nouvellement créé (1861). C'est à ce moment-là qu'elles sont devenues publiques en même temps qu'elles sont devenues criminelles.

Monreale un exemple de l'architecture arabo-normande

Royaume Vandale (expansion maximum)

Galère Phénicienne