Les siècles d'ombre et la renaissance

De cette période sombre que fut le Moyen Age, Rome n'a conservé que de rares mais splendides témoignages. Cependant, après presque dix siècles de pillages et d'invasions, la ville renait grâce à la volonté des papes, désireux de redonner la seplendeur la splendeur au berceau du christianisme, et gràce au génis de Michel-Ange, Bramante ou Raphaël. Les commande se multiplient et Rome s'enrichit alors de somptueux palais Renaissance. Après le concile de Trente, les nouveaux canons de l'architecture religieuse austère mais toujours grandiose, sont dictés principalement par les ordres religieux tandis que transparait déjà dans les peinture l'audace des artistes du 17e s.

L’Empire détruit, les barbares installés en Europe, Rome a perdu son pouvoir. Seul le Pape installé encore ici garde un rôle. La papauté va dès lors se battre pour sa survie en recherchant des alliances. En 754, le Pape obtient le soutient de Pépin le Bref qui lui garantit le pouvoir sur les premiers états pontificaux. Charlemagne en se faisant couronner par le Pape renforcera cette alliance et la ville connaîtra alors une nouvelle prospérité.

Supplantée par Constantinople dans son rôle de capitale, envahie par les Barbares Rome au 6e Siècle est une ville ruinée et peuplée d'à peine 20 000 habitants. A partir du 10e siècle, elle est soumise aux luttes permanentes qui opposent le pape et l'emprereur germanique. Jusqu'au 15e siècle on y entreprend que des constructions modernes.

La Rome du Moyen Age est différente de la ville antique. Les quartiers des collines sont abandonnés car le pillage des Goths a rompu les aqueducs. La population s'installe au Champ de Mars.

Les marbres sont réutilisés pour la fabrication de la chaux et par les mosaïstes qui les découpent en tesselles.

Les familles féodales s'installent dans les anciens palais et monuments antique. Des forteresses sont bâties, ainsi que des centaines de tours de défense.

Les églises sont nombreuses occupant les temples antiques. Au 9e siècle, on peut compter cinq grandes basiliques, trois cents églises, une vingtaine d'abbayes. La ville est hérissée de tours et de clochers.

La sculpture est réduite à des ornementations. La mosaïque atteint la perfection sous l'occupation byzantine (553-751) à Saint Côme et Damien, Saint-Venant au palais de Latran.

Comme comme nous l'avons compris, c'est grâce aux pouvoirs des Papes que la ville, détruité et ruinée renais progressivement...

 

 

 

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Les Lansquenets sont nés à la fin du Moyen-Age. Troupes d’infanterie composées de piquiers, hallebardiers, arquebusiers, épéistes, appuyés par de l’artillerie, ces soldats “landsknecht”, serviteurs du pays, remportèrent leur première victoire dès 1476, Suisses contre Bourguignons.

Ils servirent l’Empereur Maximilien, qui fait appel à ses vassaux en 1496. Parmi eux, Georg von Frundsberg, vainqueur de François 1er à Pavie, et qui meurt en 1528 lorsqu’avec le connétable de Bourbon, il s’apprête à assiéger Rome.

Mais ils servirent aussi la France, sous les ordres du duc de Gueldre, du comte de Vaudemont, de Suffolk, de Wolff, d’Openbeck. Il se crée même une tradition du service français en Rhénanie, avec les Schomberg et Fürstenberg. Tradition qui passera par les régiments allemands de Louis XIV et Louis XV, jusqu’à notre Légion Etrangère.

Les lansquenets se conduisirent souvent en soudards, en pillards avides de rapines et vécurent plus proches de la misère que de la gloire car seuls les officiers et les plus célèbres des lansquenets pouvaient se payer les extravagances en question. La plupart étaient mal vus par la population et pour cause : massacres, mises à sac, vols et viols, incendies, prostitution, rien de réjouissant n’était à attendre de leur passage. Même les couches sociales dont ils étaient issus (journaliers, petits artisans ou compagnons, paysans voire repris de justice) et dont ils espéraient s’extraire grâce à la solde, avaient une mauvaise image des lansquenets.

Cet évènement s'inscrit dans le cadre des guerres d'Italie, conflits pour la suprématie en Europe entre les Habsbourg et les Valois, entre Charles Quint, empereur du Saint-Empire romain germanique et roi d'Espagne et François 1er, roi de France ; plus précisément, il s'inscrit dans la septième guerre d'Italie, qui voit s'affronter les deux souverains de 1526 à 1529.Le pape Clément partage le ressentiment du roi de France parce qu'il a la crainte plus que justifiée, par l'expérience de ce qu'au cours des siècles précédents, les empereurs du Saint-Empire romain germanique ont fait ou tenté, qu'une fois l'Italie septentrionale en la possession de l'empereur et ayant déjà en main l'entière Italie méridionale par l'héritage espagnol, il unifie les États de la péninsule sous un unique sceptre au détriment de l'État pontifical qui risque de disparaitre complètement.

Le duc part d'Arezzo le 20 avril 1527, à la tête de 35 000 soldats, profitant de la situation précaire dans laquelle se trouvent les Vénitiens et leurs alliés en raison de l'insurrection de Florence contre les Médicis. 5 000 soldats défendent la ville mais ils bénéficient de solides remparts et d'artillerie dont les assiégeants sont dépourvus. Charles doit prendre la ville rapidement pour éviter d'être piégé à son tour par l'armée de la Ligue mais le 6 mai, il est blessé à mort d'un coup d'arquebuse (Benvenuto Cellini raconte dans ses mémoires être le tireur, d'autres évoquent un prêtre dénommé Brantôme) ce qui donne plus de force à son armée qui entre dans la ville. Grâce à la résistance et au sacrifice des gardes pontificaux, le pape Clément VII réussit à se réfugier dans le château Saint-Ange en empruntant le chemin couvert construit par un de ses prédécesseurs Léon IV. De là, le pape peut s'enfuir à Orvieto.

Le saccage de la ville a de graves conséquences sur la ville : vingt mille victimes, des dommages incalculables sur le patrimoine artistique ; les travaux de la construction de basilique Saint-Pierre sont interrompus et repris seulement en 1534 avec le pape Paul III.

À la fin de l'année, Rome ne compte plus qu'un habitant sur cinq ; à la dévastation succède la peste en raison des cadavres que personne n'a enterrés. Plus de la moitié des lansquenets meurent.

Les raisons qui conduisent les mercenaires allemands à s'abandonner à un saccage aussi long sont diverses. En ces temps, les soldats sont payés tous les cinq jours : lorsque le commandant ne dispose pas de l'argent suffisant pour la rétribution des soldats, il autorise la mise à sac de la ville qui ne dure pas, en général, plus d'une journée, le temps suffisant pour que la troupe prélève son butin.

Dans ce cas, les lansquenets, non seulement sont restés sans paie mais ils ne disposent même plus de leur commandant, Frundsberg, rentré précipitamment en Allemagne, et Charles mort sur le champ de bataille. De plus, la majeure partie d'entre eux, luthériens, nourrissent une haine contre le pape.

Aussi sans paie, sans commandants et sans ordres, en proie à une aversion rageuse contre le catholicisme, il fut facile à la soldatesque de s'abandonner au saccage.

1076 - Conflit entre le Pape Grégoire VII et l'empereur allemand Henri IV qui refuse que Rome se garde le privilège d'élire les évêques.

 

Charlemagne

Né le 02/04/742 ; Mort le 28/01/814

Deuxième roi franc de la dynastie Carolingienne, Charlemagne reste dans l’histoire comme le restaurateur de l’Empire d’occident. Au-delà de l’immensité de son territoire qui s’étend de l’Atlantique à la Baltique et des Pyrénées au Danube, il incarne le renouveau et les contradictions de son temps. Ainsi, misant sur la culture et le savoir, il est l’acteur de la Renaissance carolingienne et insiste pour la création d’écoles gratuites ouvertes à toutes les strates sociales. Pourtant, lui-même ne parviendra jamais à écrire. Fervent lecteur de la Cité de Dieu de Saint-Augustin, ses conquêtes...

Mort de Pépin le Bref Le premier roi de la dynastie des Carolingiens Pépin le Bref, dit "le petit", est inhumé à Saint-Denis. Fils de Charles Martel et époux de Berthe au grands pieds, il lègue son royaume à ses fils: Carloman et Charlemagne. Les deux frères se déchirent pour le partage des terres. Charlemagne hérite d'un royaume (l'Austrasie, la Neustrie et l'Aquitaine maritime) qui enserre les terres de son frère cadet (l'Alémanie, l'Alsace, la Bourgogne, la Septimanie et une autre partie de l'Aquitaine). Quand Carloman meurt soudainement le 4 décembre 771, Charlemagne s'empare des terres de son aîné et dépossède ses neveux. Il devient Empereur d'occident.

Charlemagne prend le pouvoir Le roi de France Carloman meurt à Samoussy. Son frère Charles Ier, profite de sa disparition pour s'accaparer des terres destinées à ses fils. Il devient dès lors le seul roi des Francs grâce à la bénédiction que lui confère l'archevêque Wilcharius de Sens. Il sera couronné "empereur des Romains " par Léon III dans la basilique Saint-Pierre de Rome le 25 décembre de l'an 800 et prendra le nom de Charlemagne.

Charlemagne confirme les États pontificaux Charlemagne, le fils de Pépin le Bref, réaffirme l’autorité temporelle du pape sur les États pontificaux obtenus en 756. Par la suite, les États pontificaux vont s’étendre progressivement, au rythme des donations et des conquêtes.

Mort de Roland au col de Roncevaux Roland, allié de Charlemagne, meurt lors d'une attaque surprise des Vascons (Basques), dans le col de Roncevaux (Pyrénées). Il revenait avec son armée d'Espagne où il avait vaincu les Arabes. Ses hauts faits sont contés dans la "La chanson de Roland", qui fera de lui un modèle de vaillance.

Alcuin se charge de l’école de Charlemagne Dans un désir de promulguer un enseignement aux hommes de son administration, Charlemagne fonde l’école du palais. Il en confie la direction à Alcuin, grand érudit britannique. De petites écoles épiscopales se créeront par la suite. C’est alors une véritable renaissance culturelle qui débute au sein de l’empire carolingien.

Charlemagne annexe la Dalmatie Située en frontière de l’Empire d’Orient et du futur nouvel Empire d’Occident, la Croatie a su vaincre les Avars, puissance nomade venue d’Asie. Mais après les avoir repoussé, laissant le soin à Charlemagne de les soumettre, les Croates doivent faire face à un conflit d’influence entre Carolingiens et Byzantins. Les terres croates seront ainsi partagées. La Dalmatie, partie la plus étendue, se retrouve sous la domination des Francs dans le nouvel Empire d’Occident.

25 décembre Sacre de Charlemagne Le pape Léon III sacre Charlemagne "Empereur des Romains" dans la basilique Saint-Pierre de Rome selon le rite byzantin. A 53 ans le roi des Francs et des Lombards devient empereur d'Occident sur un empire qui s'étend de la mer du nord à l'Italie et de l'Atlantique aux Carpates.

28 janvier Mort de Charlemagne L'Empereur d'Occident Charlemagne meurt à l'âge de 72 ans à Aix-la-Chapelle. Son fils Louis le Pieux lui succède avec le titre impérial.

Bélisaire, du grec Belisarios, né vers l'an 500 aux confins de l'Illyrie et de la Thrace, fut un général de grande valeur. Soutien fidèle de l'empereur Justinien, il maintint l'intégrité de l'empire romain d'Orient et reconquit l'Occident.

Vainqueur des Perses à Dara en 530, il eut raison, en 532 avec Narsès, d'un soulèvement populaire connu sous le nom de sédition Nika (victoire en grec) à cause de son cri de ralliement. Il eut à cette occasion l'appui de l'impératrice Théodora. Il reprit l'Afrique aux Vandales lors de la campagne de 533-534 puis affronta les Ostrogoths en Italie : la Sicile (535), Naples (536), Rome à l'issue du siège de 537-538 et enfin Ravenne en 540 tombèrent devant lui.

Mais à Constantinople on complotait contre lui et l'appui impérial lui manqua pour sauver Rome en 544. Conscient des manoeuvres visant à sa disgrâce, il obtint son rappel dans la capitale où il prit le commandement de la garde impériale et préserva la ville de la déferlante des Huns en 559. De nouveau impliqué à son corps défendant dans un complot puis réhabilité en 562 il ne retrouva jamais cependant un commandement important.

Il meurt à Constantinople en mars 565.