Toscane

Venus d'Asie Mineure, les Etrusques se fixèrent aux environs de 900 av J.C. dans une région à une partie de la Toscane, de l'Ombrie et du Latium actuels. Sa richesse en minerais leur permis de produire des armes, outils et bijoux qu'ils échangèrent avec la Grèce. Les étrusques durent combattre un ennemi en plein expansion : Rome. Leur civilisation avait toutefois profondément marqué celle de Rome, notament la religion, avec des rites tels que les sacrifices d'animaux. Les riches scépultures qu'ils laissèrent, apportent de précieux renseignements sur leur vie quotidienne.

Rome qui eut raison des Etrusques s'installa définitivement en Etrurie en 351 av JC. Elle y créa un important réseau d'Axe Routier afin de Relier Rome au autre régions, et à la mer notament. En évitant les villes Etrusques au profit des villes romaines qui ne tardèrent pas à disparaitre.

Le déclin puis chute de l'Empire Romain, marque le debut des invasion des tribus germanique. La région est envahie les Lombards qui occupent une grande partie du nord de l'Italie.

A cette période l'Italie connu une grande période sombre du Ve au VIIIe siècle où Charlemagne, répondant à l'appel du Pape chasse les Lombards de Toscane. En récompense, il est sacré empereur des Romains, ouvrant sans le savoir la voie aux interminables conflits qui opposeront la papauté au Saint-Empire.

Après la mort de Charlemagne et le partage de son Royaume, la discorde entre les pouvoirs des empereurs germaniques et ceux du pape ne tarda pas à s'installer. C'est la querelle de investitures, porté sur la nomination des écclésiastiques. Il s'agissait en réalité d'une lutte de pouvoirs, les uns poussant les cités à se ranger du côté des empereurs (Gibelins) et les autre du côté des Papes (Guelfes).Au XI siècle Pise devint la ville la plus puissante de la Toscane, avec l’expansion de la domination de la République Maritime sur presque toute la côte Toscane Tyrrhénienne.C'est dans ce contexte que se développèrent les communes.

Le choix formulé par les communes fut plus opportuniste que convaincu. Elles mirent à profit les privilèges que leur accordait grassement chaque camp pour se développer et...s'émanciper. C'est de cette époque que date la création des premières corporations à Florence (celle des lainiers et des banquiers étant parmi les plus puissantes), de l'hégémonie sur les mers de Pise. Le gouvernement des communes était alors assuré par une assemblée de représentants des principales corporations. Ce pouvoir fut pendant un temps seulement concurrencé par celui du podestat, représentant de l'empereur étrangé à la ville. Le mode d'élection de ces représentants fut très vite détourné par les grandes familles de banquiers à leur avantage. C'est ainsi que nombre d'entres elles arrivèrent au plus haut sommet du pouvoir comme le furent les Médicis.

Les querelles et successions de conflits se sont succedées, entre des cités formant chacune un état souverain. Progressivement, les plus grandes absorbèrent les plus petites. Les plus puissante de Toscane (Florence, Pise, Sienne, Lucques, etc...) s’affrontèrent pour obtenir la suprématie dans la région.

Après avoir imposé l'unité politique en Toscane (son prédécesseur Alexandre de Médicis, duc de Florence assasiné en 1537 n'avait pus le faire), Cosme Ier en devient le grand-duc en 1570.

Commence alors une longue période de prospérité pendant laquelle les Medicis s'emploient à fonder un état toscan à partir des cités rivales. La dynastie s'eteind en 1737 et le grand-duché passe aux ducs autrichiens de Lorraine.

Depuis lors, l'avenir de la Toscane demeurera entre les mains de la maison d'Autriche jusqu'au milieu du XIXème siècle, si l'on excepte un bref passage napoléonien.

Au le congrès de Vienne en 1814, la France devra renoncer à toute autorité sur la région. Même l'île d'Elbe et la principauté de Piombino rallient le grand duché de Toscane tandis que Lucca revient à l'infante d'Espagne Marie-Louise de Bourbon.

Désormais, le roi Victor-Emmanuel II règnera sur un royaume ayant Turin pour capitale, pour un temps relayée par Florence.

La Toscane connaîtra sous cette ère les réformes économiques et sociales libérales qu'elle attendait depuis longtemps. Toutefois, cela ne suffit pas à contenir l'élan patriotique naissant. Les Toscans, lassés du défilé des puissances étrangères, adhérèrent au mouvement dénommé Risorgimento (du verbe risorgere: resurgir): celui-ci aboutit, après le départ contraint du grand-duc Léopold de Habsbourg en 1849 et grâce aussi au jeu diplomatique de Cavour, à l'unification de l'Italie en 1871 (hormis les Etats Pontificaux et la Vénétie).

Le passage à l’Etat Unitaire Italien fut obtenu par plébiscite, institué par le Gouvernement Provisoire de Toscane qui décréta l’annexion au Royaume de Sardaigne et donc au nouveau Royaume d’Italie. Dans l’attente du transfert de la Capitale à Rome, en 1870, Florence fut le siège du gouvernement de la nation naissante pendant cinq ans, se transformant ainsi en centre culturel mais surtout politique de l’Italie.

Comme dans tous les pays européens, la Toscane vécut deux guerres mondiales. La seconde fut sans doute la plus dévastatrice pour son patrimoine naturel et architectural: en effet, de par sa situation centrale en Italie, la Toscane se retrouvait être le territoire d'affrontement des Allemands installés au Nord et des Alliés installés au Sud. Pise, Livourne, Grosseto durent faire face à de multiples bombardements tandis qu'à Florence, seul le Ponte Vecchio put y échapper.

La nature ne fut pas en reste car en 1966, une crue sans précédent de l'Arno mit à mal les oeuvres d'art de Florence. De nombreux spécialistes du monde entier, conscients du trésor inestimable que ces oeuvres représentaient, se sont attelés à leur restauration. Aujourd'hui, la Toscane est une région prospère, jouissant de la manne touristique tout comme de ses industries du luxe et du prestige de ses vins. Sa douceur de vivre devenue légendaire attire chaque années de plus en plus de visiteurs.