Commune libre au 12e s., cette bourgade ne cessa de propèrer pendant deux siècles.
On disait qu’à une époque 72 tours composaient la ville. En 1580 on en comptait que 25 et aujourd’hui la ville n’en a plus que 14. San Gimignano est certes impressionnante aujourd’hui, mais on peut imaginer facilement ce qu’elle a pu être à l’époque où elle s’imposait comme centre de la Toscane.
On pourrait croire que ces tours faisaient parti d’un complexe militaire quelconque, mais au contraire ces constructions n’avaient d’autre but que de faire valoir la puissance et la richesse des familles toscanes qui habitaient la commune. Ces tours ont été construites dans un climat de rivalité entre les familles. L’histoire raconte que les familles remplit d’orgueil et de fierté se livraient une lutte acharnée afin de construire la plus haute tour de la ville.
En 1255 la commune dépassé par les événements et dans l’esprit de calmer un peu la situation décréta qu’aucune tour ne pourraient être plus élevé que la tour des pouvoirs publics la Rognasse. On dit que c’est la famille Salvucci qui construisit la première une tour plus grande que la Rognasse et ainsi défia les autorités…
Plus prosaïquement, ces constructions pourraient témoigner du prestigieux passé économique de la ville, grand centre textile détenteur du secret de la teinture jaune du safran durant le Moyen Age. Afin de colorer à l'abris de la poussière et du soleil les précieuses pièces de tissus dont la valeur était propotionnelle à la longueur.
J'ai trouvé cela très sympathique de se promener dans les ruelles de San Gimingano, ce village à une atmosphère très moyen-ageuse qui ne ressemble en rien aux villes comme Florence ou Sienne.
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