Le délice des Lotophages

Pendant neuf jours j'errai sur la mer poissonneuse, emporté par le souffle impétueux des vents ; mais le dixième jour j'atteignis enfin le pays des Lotophages, peuples qui se nourrissent de la fleur du lotos. Alors nous descendons sur le rivage, nous puisons de l'eau aux fontaines, et mes compagnons prennent leur repas auprès de nos navires rapides. Quand ils ont achevé de manger et de boire, je choisis deux de mes guerriers et je les envoie, accompagnés d'un héraut, pour savoir quels sont les peuples, habitants de ces lieux, qui se nourrissent des doux fruits de la terre. Ils partent et arrivent bientôt auprès des Lotophages, qui, loin de méditer la perte de mes compagnons, leur donnent du lotos à goûter. Les guerriers qui mangeaient de cet excellent fruit ne voulaient plus revenir pour me rendre compte du message ; mais ils désiraient rester parmi les Lotophages pour cueillir le lotos et oublier leur chère patrie. Cependant je les entraîne par force vers nos creux navires, et malgré leurs larmes je les attache avec des cordes sur les bancs des rameurs. Puis j'ordonne aux autres Grecs de monter promptement sur nos vaisseaux, de peur qu'eux-mêmes, en mangeant du lotos, n'oubliassent aussi leur terre natale. Mes compagnons se placent aussitôt sur les bancs, et tous assis en ordre ils frappent de leurs rames la mer blanchissante.

Homère, L'Odyssée chant IX.

 

 

Mosquée Oum el Turkia

 

 

Mosquée souterraine de Sedouikech

 

 

 

Mosquée Medrajen

 

 

Mosque Tlakin

 

 

Pompe à essence locale

 

Aperçu sur la population

La population de l'ïle jouit d'une solide réputation. Artisans habiles, marchands opinâtres ou jardiniers ingénieux, les Djerbiens sont connus jusqu'au confins de la méditerranée. Mais avec la baisse du revenu artisanal et l'implantation du tourisme, les modes de vie ont changé. Prés de la moitié de la population vit de l'activité du tourisme, ce qui entraine parfois de lourdes conséquences: vergers en friche, ateliers de tissage abandonnés, potiers en voie de disparition. Les jeunes préfèrent travailler dans les complexes hoteliers en bordure de plage.

Malgré les ombres qui pèsent sur l'identité de l'île, Djerba conserve un charme époustouflant. Ses paysages clairemés plantés de palmiers, ses villages à la blancheur captivante et ses paysages dorés attirent chaque année de plus en plus de monde.

L’histoire riche en événement de l’île a sûrement façonné le caractère du Djerbien. Tant de peuples et de civilisations ont marqué l’histoire de Djerba. Le Djerbien, comme il était décrit par beaucoup d’historiens, possède une nature calme, un esprit très rigoureux et logique. Sa courtoisie et sa générosité charment les visiteurs de Djerba. Malgré que le Djerbien ait connu durant son histoire des moult guerres et invasions ennemis reste accueillant et chaleureux envers tout étranger désirant admirer la beauté de cette île. Il est très conservateur, attaché aux traditions aime bien une vie simple et tranquille.

 

 

Musée de guellala

 

 

Mosque souterraine de jamaa el bardaoui

 

 

 

 

Qui était DRAGUT ?

 

 


 

Posé comme un appendice au sud de la Tunisie, à environ 500km de Tunis, Djerba est certainement l'archipel méditerranéen le plus célèbre au monde. Chantée par Homère dans l'Odyssée (voir texte à gauche), l'île des Lotophages a gardée le secret de ses fruits de miel (les lotos) qui enlevaient à ceux qui les goutaient tout désir de rentrer chez eux. Cette île plate qui culmine à 52 m est un monde clos fière de ses coutumes et de son hétérodoxie religieuse - les insulaires sont les seuls avec quelques tributs berbères, à pratiquer le rite Kharijite.

l'ile a due au cours de l'hitoire subir de multiples invasions, connue depuis l'antiquité elle a probablement été utilisée par les Phéniciens comme comptoire, mais rien ne permet de l'affirmer. Djerba fut la Menix Carthaginoise avant que les Romains l'envahissent durant les guerres Puniques. De nombreux vestiges archéologiques témoignent de l'implantation de bonne heure du christianisme. La décadence de Rome marqua le début de nombreux troubles. envahie par les Vandales, puis par les Byzantins, l'ïle fut conquise par les Arabes en 767 et due être dévastée par l'invasion hilalienne au IXe s. Aux luttes en Djerbiens Kharijites et musulmans orthodoxes devait succèder une longue résistance contre les puissances maritimes médiévales Sicile, Aragon, Espagne.

A partir de la seconde moitié du XVe siècle, Dejerba fut un repaire de pirates et, en 1560, les troupes françaises, espagnoles et napolitaines du pape d'allièrent aux chevaliers de Malte pour mettre fin à leur activité. Seuls 5000 chrétiens survécurent du premier affrontement avec le corsaire Dragut et s'enfuirent à Borj el-Kébir. Dragut finit par en évincer et les massacrer, édifiant une tour avec leurs crânes, qui fut détruite en 1848 après une demande de la communauté chrétienne de Tunisie. Enfin à l'époque contemporaine, les deux guerres mondiales épargnèrent Djerba.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le peu que nous avons vu de Djerba, nous avons été profondément déçu, à en croire tous les guides touristiques: "cétait mieux avant"! que tous ces complexes hoteliers soient construits à la demande de tous ces toursites en quette de chaleur, soleil, mer et sable chaud !.

Ce que nous avons vu ressemble plutôt à un séjour farniente sur une chaise longue à se bronzer au bord de la mer/piscine.

Nous avons probablement loupé quelque chose en oubliant de parcourir les sentiers battus de l'ile à la rencontre des habitant Djerbiens...

 

A Voir (quand même)

Le Mentzel

Les maison Dejerbiennes, grandes ferme familliales ressemblant à de petite fortins, sont implantées sur les exploitations agricoles à l'intérieur des terres. Constituées de plusierus pièces disposées autour d'une petite cour, le Mentzel abrite également une étable et des greniers pour les machandises. Dotées de plusieurs éléments, cube, voûte et coupole, la maison dejerbienne a aussi une vocation de protection contre d'éventuels agresseurs, et surtout de lutte contre la chaleur. L'une des grand soucis des djerbien étant (pas de rivières sur l'ile), le Mentzel dispose d'un puit et d'une citerne souterraine, souvent environnés de quelques arbres fruitiers.

 

 

 

 

Borj el-Kebir

Ce grand fort connu localement sous le nom de Borj Ghazi Moustapha, fut construit au XVe s. par le sultan hafside Abou Farès, agrandi par les Espagnols en 1560 et restauré d'abord par Dragut en 1577, puis par le gouvernement en 1971-1979. Edifiées sur une avancée rocheuse, ses murailles sont balayées par la mer.