AUX PORTES DE L'AFRIQUE

A Assouan, le Nil apparaît dans toute sa splendeur. Il y règne une douceur de vivre certainement suscitée par le charme des Nubiens. Ce peuple qui a perdu à jamais son pays, a conservé sa culture et ses traditions magnifiques. La cité méridionale constitue une frontière entre un monde civilisé et un monde mystérieux qui s'enfonce dans les profondeurs de l'Afrique. Les souks et les villages colorés sont envoûtants.

Pendant l'Antiquité, Assouan, connue sous le nom de Syène, n'était qu'un faubourg sur l'Île Elephantine où avait lieu le marché. Au troisième millénaire avant JC, Assouan était un centre d'échanges commerciaux protégé par le fleuve turbulent. La Nubie fournissait à l'Egypte de l'or, des bois très rares, de l'ivoire, des épices parfumés ainsi que les soldats. Cette cité contrôlait le trafic fluvial et les caravanes en provenance du désert jusqu'à la période islamique. Elle devint alors une ville de garnison.

L'exploitation des carrières de granit et d'albâtre a participé à sa prospérité pour la construction des Temples. Terre d'exil pendant la période romaine, elle accueillait les généraux trop encombrants et protégeait ainsi les intérêts de l'Empereur.

Aujourd'hui, elle tire partie de l'activité touristique et notamment des croisières sur le Nil qui se développent sans cesse.