Edfou (Behedet de son nom antique et Apollinopolis Magna pour les Grecs) , la ville actuelle s'appelle Tell el-Balamoûn.
Situé entre Louxor et Assouan sur la rive gauche du Nil, à 108Km au sud de Louxor, 115Km au Nord d'Assouan. Le temple (137 mètres de longueur, 79 mètres de largeur, 36 mètres de hauteur pour les pylônes) se trouve à la lisière occidentale de la petite localité du même nom.
Construit à l'époque Ptolémaïque de -237 à -57 av.J-C. en l'honneur du dieu faucon Horus (ou l’Horus de Behedet).
Du débarcadère des bateaux de croisière, des caleches attendent les touristes pour les conduire jusqu'au site, à 3Km environs.
Edfou est le temple le mieux conservé de toute l’Egypte antique. Dédié au dieu faucon Horus, il fut érigé à l’époque ptolémaïque sous Ptolémée III. Lla première pierre de ce temple fut posée le 7 épiphi de l’an X du règne de Ptolémée III (le père de Cléopâtre) soit le 23 août 237 av. J-C. suite au marquage du périmètre par le pharaon, assisté du dieu Horus et de son épouse la déesse Hathor.
Entièrement construit en grès, ce temple est remarquable par son plan harmonieux aux proportions parfaites. Son plan est calqué sur le modèle du temple de Denderah.
Aussi, ce temple respecte les traditions ancestrales. Il fut commencé par la construction du sanctuaire, lieu où le naos (bloc monolithe de granit noir de plus de 4m de haut) est toujours en place. Sur les murs latéraux de ce sanctuaire, on peut observer des représentations des cérémonies rituelles qui s’y déroulaient.
Le sanctuaire est la pièce centrale du temple, c’est la plus étroite, la plus basse de plafond et la plus élevée de sol. Le sanctuaire est entouré de trois chapelles rayonnantes, dont une abrite une reconstitution d’une barque sacrée (l’originale, en très mauvais état, est conservée au musée du Louvre).
Ces chapelles étaient destinées à certains rites dont la fête la plus importante était la fête de la « bonne réunion ». Lors de cette fête, l’une des chapelle accueillais la statue de la déesse Hathor venue rendre visite à son époux Horus. Chaque année, durant deux semaines, cet événement populaire donnait lieux à d’importantes réjouissances.
La salle du sanctuaire est précédé par le vestibule, la salle des offrandes, 2 salles hypostyles, avec chacune 12 colonnes, représentation des 12 heures diurnes et des 12 heures nocturnes. Sur le plafond de la première salle hypostyle, la déesse Hathor est représentée 365 fois, afin de préserver le temple des influences néfastes tout au long de l’année.
C’est dans la cour péristyle, devant l’entrée de la 1ère salle hypostyle que trône la célèbre statue d’Horus taillé dans du granit noir d’Assouan.
Ce n’est enfin qu’un siècle après le début de construction, le 1er choiak de l’an XXV de Ptolémée XII soit le 10 septembre 147 avant JC, que fut inauguré le temple, terminé par un imposant pylône de 36m de hauteur, sot le deuxième plus haut après celui de Karnak. Le pylône est creux, et abrite deux escaliers permettant d’accéder à son toit, d’où les prêtes astronomes observaient les étoiles.
Sur le parvis du temple, face au grand pylône, prône le mammisi « lieu de naissance ». Ce mammisi est dédié au dieu Harsomtous fils d'Hathor et d'Horus conçu lors de la fête de la « bonne rencontre ».
Jusqu’au milieu du XIXème siècle, le temple était presque entièrement enfoui sous le sable. Le village d’Edfou s’étendait alors partiellement sur son toit. En 1877, Amélia B. Edwards écrivait :
« Il y a dix ans, seul le sommet des pylônes du grand temple d'Edfou était visible... Ses salles ornées de sculptures étaient ensevelies sous quarante pieds de terrain. Son toit en terrasse n'était qu'un amoncellement de huttes agglutinées, grouillant d'êtres humains, de volailles, de chiens... »
Le temple fut dégagé sous la direction d’Auguste Mariette à partir de 1859. Selon la légende, afin de chasser les habitants vivant sur le toit du temple, il usa de tout son génie. Il utilisa les enfants, en leur demandant de jouer aux fantômes dans le temple à la tombée de la nuit. Les habitants pensèrent que le temple abritait alors des esprits et s’en allèrent de peur.