Population et Langues
Le Sénégal est un kaléidoscope culturel : ethnies, religions, langues et systèmes de valeurs cohabitent su ce même territoire dans un jeu de miroir et d'identités incessant.
Le peuple sénégalais comporte plusieurs éthnies, au passé glorieux pour la plupart.
Les Wolof
Issus du royaume Dyolof fondé au XVIème siècle, les Wolof se dispersèrent vers le XVIème siècle. Représentant aujourd'hui 43% de la population sénégalaise, ils constituent l'ethnie dominante. Leur langue d'origine nigéro-congolaise est devenue un moyen d'expression à part entière. Majoritaires, les Wolofs constituent sans conteste l'ethnie qui joue le rôle le plus important. Associés au colons dans le développement de l'Afrique Occidentale française et souvent usés par eux, ils ont réussi à tirer leur épingle du jeux et ténir les rênes du Sénégal indépendant. Leur peuple est régi par un système de caste toujours vivace de nos jours. Concernant leur savoir-faire, il réside principalement dans l'agriculture et plus particulièrement dans la culture d'arachide. Les Wolofs se rapprochèrent de l'islam que très tard, au XIXe siècle.
Les Peuls et Toucouleurs
Ces groupes ethinques proches et partagent la même langue, le pulaar, forment à eux deux 25% de la population. Les Toucouleurs sont les premiers à suivre la parole du prophète (et très tôt, ce fut ce qui le distingua). Comme presque toutes les sociétes des parages, le peuple toucouleur s'organise comme un système de castes, qualifiant de façon séparées le hommes de prière, les nobles, les artisans, les pêcheurs... Bergers nomades, les Toucouleur sont cependant de plus en plus nombreux à délaisser les conditions de vie rudes du Sahel pour s'établir en ville. Quand aux Peuls, Leurs origines restent mystérieuses. Certaines hypothèses avancent qu'ils viendraient d'Afrique de l'Est, de Nubie, d'Ethiopie, voire de plus loin encore… On les associes dés le XVe siècle à l'islam, à de grands marbouts et à l'arrivée en afrique noire des premiers éléments de l'écriture arabe. Ils sont traditionnellement éleveurs.
Les Soninké ou Sarakolé
Un autre groupe important (autour de 10%) mais également historiquement, ils ont la particularité d'avoir été islamisés à l'époque du Mali et du Ghana, puis d'être retournés vers l'animisme ensuite, puis vers Mahomet avec la montée en puissance d'El Hadj Omar Tai. Les Soninkés sont considèrés comme les descendants des fondateurs de l'empire du Ghana au XVIème siècle, ils cultivent le goût de la liberté et du voyage. Contraints à l'exil, beaucoup d'entre eux sont allés en Europe, et plus particulièrement, en France, où ils constituent l'une des plus importantes communautés sénégalaises. Ils restent profondément attachés à la religion musulmane.
Les Mandingue
Peuple que l'on ose à peine présenter, le peuple Mandingue à la musique moderne. Ce sont les descendants des guerriers musulmans qui ont fui la chute de l'Empire du Mali en se réfugiant en Gambie et en Casamance. Aujourd'hui, ils vivent principalement dans une région à cheval entre les fleuves Sénégal et Niger (Mali, Sénégal) egalement en Gambie Guinée et en côte d'Ivoire. Les Madingues connurent l'Islam au XIe siècle.
Les Lébou
Souvent considéré comme un sous-groupe des Wolof, les Lébou habitent la région du Cap-Vert (0,8% de la population du Sénégal). Légitimés par le pouvoir colonial, ils ont proclamé leur indépendance en 1831, et sont par conséquent la seule ethnie a s'être organisée en gouvernement. Les lébous sont radicalement tournés vers la mer, gardant les cultures de mil et manioc pour les moment où le poisson se fait plus rare. Ils parlent un dialecte wolof et sont aujourd'hui majoritairement musulmans, mais ont conservé des pratiques issues de leur religion traditionnelle.
Les Sérère
Troisième ethnie du Sénégal après les Wolof et les Peuls (17% de la population), les Sérère auraient pour origine le Fouta-Toro qu'ils auraient quitté vers le XIIème siècle pour fuir l'islamisation instaurée par l'empire du Mali, mais aussi la sècheresse. Aujourd'hui il habitent le centre-ouest du Sénégal, au sud de la région de Dakar jusqu'à la frontière gambienne(particulièrement dans la région du Sine Saloum), et ils vivent de la culture du mil et de l'arachide ainsi que de la pêche. Leur mode de vie reste très marqué par l'animisme, cependant, la majorité d'entre eux ont adopté la religion chrétienne.
Sport aujourd'hui national, la lutte est d'origine sérère et nombre d'entre eux participent aux tournois de Mbapatt aux côtés des Diolas avec qui ils ont un très ancien lien de parenté.
Les Diola
Ethnie de la Basse-Casamance (5% de la population du Sénégal) près des régions forestières, les Diola ont longtemps été protégés des invasions guerrières grâce à la barrière naturelle constituée par les marigots et les îles de la Casamance. Ils sont profondément attaché à leurs terres, à bien des égards sont à part. La culture du le riz, qui sert de base à leur alimentation, a survecu à toutes les pressions, coloniales ou plus tardives. Les Diolas sont également les spécialistes de la culture de palmiers et de la récolte du vin de palme. C'est un peuple très épris de liberté qui refusa toute domination étrangère et les enrôlements de force dans tous les conflits. Essentiellement catholiques, ils respectent aussi les valeurs ancestrales de la nature et de la vie et perpétuent les traditions animistes au travers de rites
Les Bassari
Les Bassaris (population 10 000 et 30 000) sont un groupe ethnique établi principalement sur les plateaux (région de collines) du Sénégal oriental et dans le nord de la Guinée. Côté sénégalais, le pays Bassari est inclus en quasi-totalité dans le territoire du Parc national du Niokolo-Koba. Côté guinéen, certains villages ne sont accessibles qu'à pied ou en deux-roues. Cet isolement explique en partie le fort maintien des traditions au sein de la population bassari. Contrairement à d'autres peuples d'Afrique de l'Ouest, les Bassaris ont résisté aux razzias esclavagistes et à l'islamisation. Cette ethnie résolument de religion traditionnelle s'est réfugiée sur les contreforts montagneux du Fouta-Djalon pour échapper au harcèlement séculaire des Peuls musulmans. Les Bassaris ont toujours été plus ou moins protégés des djihads peuls, grâce à leur isolement et au fait qu'ils vivent en altitude. Malgré cela, beaucoup ont été convertis à l'islam par des chefs peul. D'autres sont devenus chrétiens avec les missionnaires européens au XXe siècle. Les Bassari véhiculent auprès des occidentaux les images les plus familières du Sénégal à travers leurs cérémonies bigarrées et leurs cases aux toits de chaume.
Les Bedik
Les Bediks forment un peuple de deux mille trois cents habitants. Ils vivent dans les monts du Bandemba, au Sénégal oriental, entre la frontière guinéenne au sud et la courbe du fleuve Gambie au nord, dans ce pays de Kédougou éloigné de tout, dans la chaleur torride des saisons sèches, dans la moiteur terrible des étés d'hivernage. Les Bedik sont les premiers occupants connus de cette région. Leur histoire les fait venir du Mandin, au sud-ouest de Bamako. Animistes, ils ont dû quitter ces régions prestigieuses de Guinée du fait de l’invasion des Peuls musulmans qui à la fin du XIXe siècle les a conduits à se réfugier sur les hauteurs. Ces blocs impressionnants de pierre, au milieu desquels les Bedik ont construit leurs villages, constituent une protection naturelle efficace. Ces pierres de dolérite qui entourent leurs maisons ont protégé jadis leurs ancêtres et accueillent encore aujourd’hui leurs sacrifices. Ils sont catholiques, mais leur pratique est mêlée d'animisme.
Population immigrées
Le Sénégal, c'est aussi un pays fait d'échnages interculuturels; une terre de migrations, de chassé-croisés. Outre le tourisme, le pays acceuille bon nombre d'expatriés et de migrants venus s'installer provisoirement ou durablement au Sénégal dans le cadre d'accords de coopération ou pour le commerce.
Les libanais
Arrivent au Sénégal à la fin du XVIIIe siècle. A cette époque, les Sénégalais n'avaient pas la possibilité de s'enregistrer au registre du commerce. Ce droit était par contre accordé aux Libanais qui ont alors débuté leurs activités commerciales avec l'arachide. Pendant la guerre du Liban, une vague de migration se met en place, beaucoup partent en Afrique, notamment au Sénégal. Aujourd'hui la diaspora libanaise est évaluée à 25000 âmes., il détiennent 60% des PME-PMI fast-food, épiceries, grands magasins, boites de nuits, hôtels, etc...
Les Chinois
La Coopération sino-sénégalaise est en effet au beau fixe comme dans la pluspart des pays d'Afrique, et depuis la reprise des relations diplomatiques entre Beijing et Dakar en 2005. Conséquence directe : des flux migratoires considérables... mais difficilement chiffrables. Au Sénégal comme aileur la Chine n'hésite pas à mettre en place des programmes de formation, à débloquer des fonds pour le BTP, à faire des prèts, à investir dans le secteur maritime, textile, à distribuer des visas. Main d'Oeuvre bon marché oblige, les chinois construisent la pluspart des ponts et des routes, remporte pratiquement tous les appels d'offre car moins cher, plus efficaces et plus rapides. On les retrouve sur la toile commerciale, dans les marchés de produits manufacturés. Grandes ou petites boutiques, tous ne font pas fortune au sein de la diaspora hétérogènes.
et bien sûr les Français
Sans grande surprise, les français sont largement représentés parmie les diasporas représentées au Sénégal, après une baisse régulière due à l'indépendance du pays. Les Sénégaulois, comme on les nomes sont autour de 20 000, représentés un peu partout, certains ayant de riches villas.