Religion et croyances
L'Islam est la religion la plus répandue au Sénégal officiellement à 90% de la population, officiellement, car les religions du monde cohabitent avec les coutumes et croyances de l'Afrique, parfois bien parfois moins bien.
Avant l'arrivée de l'Islam, les croyances animistes étaient partagées par toutes les ethnies, même si chacune d'elles avaient aussi des croyances traditionnelles propres. Aujourd'hui Si l'Islam est la religion dominante (90%), elle est plus présente dans la partie Nord, l'autre religions, chrétienne et traditionnelle (8 à 9%), fait le plus d'adeptes au Sud d'une ligne partant du Cameroun à l'Ouganda. Le reste se partagent les religions animistes traditionnelles plus ou moins forte selon les ethnies.
L'Islam et le Catholicisme cohabitent très bien ensemble et se mélangent avec les nombreuses pratiques animistes. En se promenant dans la foule, à la rencontre des habitants, il est très difficile de savoir si ce sont des Musulmans ou des catholiques ou toute autre pratique religieuse. Les sénegalais sont mulusman certes, mais plus tolérants que dans d'autres pays.
L'Islam
Apparue dans le Trekour au XIe siècle, mais sa diffusion s'est faite lentement. Dans un premier temps, il fut essentiellement pratiqué par les chefs et les notables lettrés, qui créèrent ensuite les premières écoles religieuses, appelées daaras. Il fallut attendre le XIXe siècle poour que se répande la voix de Mahomet. Raison qui a son importance, à cette époque l'Islam incarnait, par l'intermédiaire des personnages fortement charismatiques tels que Lat Dior Diop ou El Hadj Omar Tall, la résistance à la colonisation française et à ses dérives. Les colons détruisant les systèmes monarchiques alors en place, la population s'est tournée vers les marabouts, cherchant leur protection. Les marabouts ont donc joué un rôle capital dans la propagation de l'Islam au Sénégal.
Ces marabouts ont joué un rôle capital dans la propagation de l'Islam au Sénégal. Ils sont à l'origine des confréries, organisations de musulmans partageant une même façon de pratiquer l'Islam. Car l'Islam tel qu'il est pratiqué est assez éloigné de celui prèché par Mahomet.
Spécificité de l'Islam sénégalais : les confréries
Au Sénégal, l'Islam est le plus souvent pratiqué au sein de confréries. Elles regroupent des musulmans autour d'un guide commun : le marabout. Celui-ci transmet à ses fidèles une méthode de pratique religieuse, appelée Tariqa (la voie). Au Sénégal, les confréries les plus importantes sont les suivantes : la Quadiriyya, la Tidianiya, la Mouriddiya et les Laayènnes ; 90% des musulmans sénégalais appartiennent à une de ces confréries.
Le Christianisme
Ce sont des missionnaires français, venus au Sénégal au milieu du XIXème siècle, qui ont introduit le Catholicisme. Assez tôt, ils ont construit des écoles pour diffuser plus rapidement et largement leur religion parmi les Sénégalais.
Les premiers à s'être convertis, à l'arrivée de ces missionnaires, sont les Sérère. Puis, ils ont réussi à convaincre de nombreux Diola. Les dernières populations ayant accueilli favorablement les missionnaires catholiques sont les Bassari et les Bedik. Aujourd'hui les 5% de chrétiens que comptent le Sénégal sont son originaires du Sud et du Centre-Ouest, ainsi que des grandes ville d'implantation libanise ou française.
La grande majorité sont catholique, mais on note ces dernière années l'implantation de quelques protestants.
L'Animisme
L'animisme attribue une âme à toute partie de l'univers : êtres et objets, nature et univers. Aussi se retrouve t-on dans un monde où esprits et génies cohabitent avec les hommes au quotidien.
Nombreux sont les Sénégalais musulmans ou chrétiens, qui adoptent des éléments de ces religions traditionnelles dans leurs pratiques. Quelques 75% (pas vraiement vérifiable) cotoient les religions monothéismes. En fait, l'animisme se mélange aux religions monothéismes, créant des système religieux, des croyances nouvelles qui s'ajustent et se redéfinissent.
Le sacré n'est accessible qu'à certaines personnes, des intermédiaires, qui se chargent de faire le lien avec les êtres humains. Les ancêtres du village, de la famille sont des intermédiaires privilégiés. Pour correspondre, les animistes font appel à leurs marabouts ou à des griots.
Les rites animistes, qui sont très nombreux, diffèrent selon les peuples. Une des pratiques communes et visibles, également la plus répandue, est le port du gris-gris, fait par exemple à partir de cauris et de lanières de cuir. Le gris-gris permet de se protéger d'une personne qui nous veut du mal, des accidents ou bien encore des sorts qui peuvent nous être jetés par des sorciers.