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Musique
La musique d’Afrique du Sud a une histoire riche et complexe, à l’image de celle du pays dans lequel elle prend vie. Sans aucun doute, le potentiel artistique est énorme, issu de traditions ancestrales ; mais plus encore, la situation d’apartheid est à l’origine d’une véritable révolution des formes musicales, nulle part ailleurs renouvelée de la sorte
L'Afrique du Sud bénéficie d'une histoire musicale et artistique extrèmement féconde, grâce au métissage des traditions locales et d'apports européens et asiatiques. Une palette de styles particulièrement riche - maskanda(ou mazandi) Zulu, Gospel, kwaito des township, afro-beat, pop bubblegum, ... - alimente aujourd'hui l'industrie du disque la plus dynamique du continent.
Premiers musiciens d'Afrique australe, les chasseurs -cueilleurs san et éléveur KhoiKhoi ont élaboré toute une panoplie d'instruments : flûtes en roseau et autres aérophones en corne, goma (tambour) en troncs d'aloès et peau de boeuf, cordophones en tendons...
Au début du 17e siècle, la majeure partie des terres actuelles de l'Afrique du Sud étaient occupée par populations bantoues. Dans ces sociétés agraires, tous évènements marquants de la vie (mariages, naissances, enterrements, fêtes agricoles, exorcismes,...) s'accompagnaient de musique, de chants et de danses. La structure musicale, toujours étaient fondée sur la relation entre deux phrases mélodique ou davantage, répétées à l'infinie. On les retrouvera dans de nombreux styles de musique afro-américiane comme le jazz, le blues, le gospel et la soul.
Plus que la musique classique occidentale, ce sont les chants des marins et musiques populaires européennes, mais surtout la musique chorale d'église, importée par les missionnaires à partir du 19e siècle, qui auront influencé le répertoire locale, l'exode rurale accélèrant le phénomène de fusion. Le piano, la concertina, le tambour militaire et la guitare vinrent de la sorte rejoindre les instruments traditionnels.
Dés la fin du 19e siècle, les musiques d'église africanisées et les spectacles de music-hall donnés par des troupes afro-américaines en tournée enflamment le public noir du Cap et de Johannesburg. Cette musique répétitive, qui fusionne chants chorales bantous, dixieland et ragtime, est chanté par un soliste accompagné d'un orgue et d'une guitare et rythmée par des percussions improvisées.
Dans l'afrique du sud post apartheid, s'impose un style de pop radical, qui utilise l'argot des townships : le kwaito (chaud) qui mêle mbaqanga, disco, house, hip-hop et R&B. D'autres genres musicals apparaissent dans cette periode comme la bubblegum, le rap-kwaito, le maskanda ou maskandi (musqiue populaire du kwaZulu Natal), à l'ambiance Gospel parfois.
La palette musicale sud-africaine ne cesse de s'étoffer et de se renouveler, conjugant tradition régionale et celle d'autres continents - parfois empruntées au vieux fonds africain.
Vuvuzela : Parfois francisée en vouvouzela, est une corne d'environ 70 centimètres de long, popularisée dans les années 1990 par les supporters des deux clubs de Soweto en Afrique du Sud : les Kaizer Chiefs (équipés du modèle jaune) et les Orlando Pirates (équipés du modèle noir et blanc)3,4. Elle a acquis une renommée internationale lors de la Coupe des confédérations 2009 et est omniprésente lors de la Coupe du monde de football de 2010, devenant un symbole de cette dernière, en même temps qu'un sujet de controverses à cause du bourdonnement incessant qu'elle génère pendant les matchs et leur retransmission.
Danse et Théatre
Dans l’histoire du pays, la danse a toujours été d’une grande importance. Elle a d’abord été une forme de célébration pour le culte des ancêtres ainsi qu’un moyen pour les guerriers de manifester leur force à l’approche du combat. Et pendant l’apartheid ensuite, et malgré l’absence d’infrastructure, elle fut un moyen privilégié pour échapper à la torpeur des ghettos et d’extérioriser les sentiments, comme lors de grèves par exemple.
Le développement de la tradition de la danse sud-africaine ne peut être séparé de la tradition du théâtre de représentation et du théâtre de protestation avec son mélange de chansons, de mouvements et de danses. La comédie de protestation a créé certains styles en matière de techniques de danse et de théâtre, à savoir :
Le toyi-toyi (une danse populaire de protestation)
Le mapuntsula ou pantsula (une danse de township)
L’isicathamiya (une tradition chœur issue de mines et de foyers d’immigrants)
Le gumboots (une danse des mineurs)
Personnes dansant le Gumboot Le Gumboot (de l'anglais Gumboot, « botte de caoutchouc »), parfois nommé Gumboot dancing ou gumboot dance, est un type de danse africaine percussive se pratiquant à l'aide de bottes de caoutchouc. En général, les danseurs portent tous ce type de bottes et effectuent une chorégraphie sur un rythme de percussion et de chants.
Cette danse prend son origine au début du XXe siècle, durant l'Apartheid, auprès des mineurs noirs d’Afrique du Sud.
La danse zoulou
Le mogaba, plus contemporain et agressif.
Les chorégraphes contemporains d’Afrique du Sud puisent aujourd’hui dans cette histoire pour proposer une danse politique, de caractère, débarrassée de son folklore local mais ne perdant pas ses racines populaires et sa vitalité.
Egalement le Shangaan electro, une dans au rythme très rapide qui est née dans la période après l'apartheid dans les faubourgs de Soweto.
Architecture
Le patrimoine bâti d'Afrique du Sud témoigne de sa diversité culturelle et géographique, un méléange anglo-dutch-africain.
Le style "Cape Dutch"
Au 17e siècle, les clons du Cap adaptent le style néerlandais traditionnel aux conditions climatique et aux matériaux offerts par leur nouveau pays. Les maisons arborent des toits de chaume pointus, un pignon décoratif, des murs chaulés et des façades symétriques percées de fenêtres rectangulaires à volets. Initialement en forme de T, les maisons de Cape Dutch adoptent par la suite un plan en H, se faisant ainsi plus spacieuses.
Construite en 1685 pour le gouverneur Simon Van der Stel, la propriété vitivole de Groot Constantia, près du Cap illustre à merveille ce style colonial.
En 1736, après un incendie dévastateur, Le Cap renonce à ses toits de chaume et opte pour un nouveau type de maison au toit plat, parfois orné d'un garde-fou ondulé. Le quartier malais de Bo-Kaap en conserve les exemples les plus anciens. Ces habitations simples sans étage, hébergeait les commerçants, les pêcheurs et les ouvriers malais déportés au Cap. Le quartier abrite aussi la mosquée la mosquée la plus ancienne du pays, l'Auwal (1798).
Les colons qui migrèrent vers les nord adaptèrent le style Cape Dutch au climat aride de l'intérieur des terres, ainsi les habitations du Karoo arborent un toit plat agrémenté d'un fronton et un stoep (porche), puis plus tard une véranda. Au Cap-Nord, la rareté du bois encourage les colons boers du début du 18e siècle à construire des habitation en pierre à encorbellement, certaines sont encore visibles à Williston et Carnarvon.
Influence britannique
Dans les années 1820, les colons britanniques s'installent dans Eastern Cape, une région jusqu'alors peuplée de fermiers boers. A Grahamstown et dans les environs, ces nouveaux venus créent une architecture qui mêle leurs traditions aux styles Cape Dutch. Les murs sont de pierre apparente - Un matériaux moins rare qu'au Cap- au lieu d'être crépis. Les toits se composent d'ardoise ou de schiste, et certaines maisons présentent un treillage décoratif. A Port Elisabeth, l'infuence britannique se manifeste dans les élégants alignements de maisons de ville agrémentées de vérandas de style georgien ou Colonial Regency.
Electisme au KwaZulu-Natal
Même si le KwaZlu-Natal a été colonisé avant 1839 par les Voortrekkers, l'architecture de Durban et de Pietermaritzburg affiche un caractère britannique indéniable. Le bois, combustible abondant dans cette région subtropical, y facilita la production de briques. C'est pourquoi Pietermaritzburg se distingue par ses nombreux bâtiments aux façades de brique saumon, couronnés de toits en tôle ondulée et ornés de verandas ouvragées.
A la fin du 19e siècle, l'essor de l'industrie minière favorise un boom immobilier. Le témoignage le plus important de cette période est l'ancien hôtel de ville de Durban, édifié en 1884.
La population indienne de Durban a apporté une touche exotique au patrimoine architectural de la ville. Temples hindouismes et mosquées, dont la plus impressionnante et celle en pelin centre dans Yusuf Dadoo Street.
Modernisme au Gauteng
La province très urbanisée du Gauteng affiche elle aussi une couleur architecturale particulière. Elle a pour coeur la cosmopolite Johannesburg, née de l'industrie minière, et sa voisine Pretoria, moins étendue et plus provencale, que dominent les majestueux Union Building.
Ces deux villes possèdent quelques beaux bâtiements de style international.
L'architecture bantoue
L'habitat traditionnel Zulu - des cases en forme de ruche composées de plusieurs couches de chaume maintenues par un réseau de liens - a disparu des campagnes du KwaZulu-Natal. Dans les zones les plus réculées subsistent des constructions similaires, constituées de clayonnage rempli de torchis et coiffé d'un dôme. L'habitat zulu aujourd'hui le plus répandu est une maison ronde au toit conique (souvent en matériaux modernes) ou une simple structure rectangulaire à l'occidentale.
La maison sotho traditonnelle est encore répandue dans les campagnes de l'Etat libre. Son plan rectangulaire et son toit pentu trahissent une influence occidentale, mais la structure (des murs de clayonnage comblé de torchis et de pierres) et sa décoration respectent la tradition.
L'architecture des Ndebele est la plus colorées. Les bâtiments en torchis coiffés d'un toit de chaume, s'ordonnent autour de cours et d'avant cours qui reflètent la hiérarchie familliale et communautaire. Les façade sont tapissées (par les femmes) de motifs géométrique dont la portée symobilique fut oubliée dans le temps.